Les ditions ditio ns Albouraq – Héritage Héritage Spiritu Spiri tuel el –
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Ibn Rajab al-Hanbalî Les Le s Héritiers Prophètes ète s des de s Proph Albouraq
Ibn Rajab al-Hanbâlî Né en 736 H. (1335) à Bagdad, Bagdad, Ibn Rajab al-Hanbalî al -Hanbalî comm commença très jeune jeune à voyag voyager er avant de se fixer à Damas. Formé à Jérusalem, à La Mecque et en Egypte, il devint en particulier un spécialiste de la tradition prophétique, la science du hadîth. Après son retour à Damas, il enseigna jusqu’à sa mort en 795 H. (1393). Ibn Rajab suivait l’école hanbalite (d’où son surnom d’al-Hanbalî). Son principal formateur fut Ibn Qayyim Qayyim al-Jaw al- Jawziyy ziyya, a, lui-même lui-même élève élè ve du célèbr cél èbree Ibn Taym Taymiyy iyya. a. Ibn Qadi Shuhba disait à propos d’Ibn Rajab : « Il est devenu compétent dans les différents domaines des sciences. Il a assimilé tout ce qu’il convenait de savoir sur l’école hanbalite au point d’en connaître toutes les finesses. Il a consacré beaucoup de temps à connaître les hadîth-s. Parfois, il se retirait du monde pour pouvoir écrire. » Ibn Rajab était reconnu comme un spécialiste des disciplines relatives aux hadîth-s dont il maîtrisait aîtrisai t les noms noms des de s rapporteurs, r apporteurs, leur biograph bi ographie, ie, les chaînes chaînes de transmissi transmission on et les textes. textes. Le présent livre offre le commentaire donné par Ibn Rajab d’un hadîth très connu, mettant en scène Abû al-Dardâ’, l’un des compagnons du Prophète .
Le hadîth dit de Abû Dardâ’ Un homm homme vint voir Abû Dardâ’, Dardâ’ , alors alor s à Damas. Damas. Abû Dardâ’ Dardâ ’ lui demanda demanda : « Qu’est-ce Qu’est-c e qui t’a conduit ici, mon frère ? – Un hadîth que tu as rapporté du Prophète , répondit l’homme. – Es-tu venu poussé par quelque quelque besoin matériel ? demanda demanda Abû Dardâ’. – Non Non.. – Es-tu venu pour p our affaires affaires ? – Non. Non. – Tu Tu n’es venu venu que pour pour chercher ce hadîth ? – Oui, dit l’homme. » Abû Dardâ’ Dardâ’ lui dit alors : [Le Prophète Prophète a dit :] Quiconque parcourt un chemin à la recherche de la connaissance sacrée, Allâh le place sur un chemin conduisant au Paradis. Les anges abaissent leurs ailes pour celui qui étudie la science sacrée, car ils sont satisfaits de ce qu’il fait. Les créatures des cieux et de la terre demandent le pardon pour celui qui étudie la science sacrée, même les poissons pois sons dans la l a mer. mer. La supériorité supéri orité du savant [religieux] par rapport au dévot est comme la supériorité supériori té de la pleine lune par rapport aux autres corps célestes. Les savants [religieux] sont les héritiers des prophètes. Les prophètes prophètes ne laissent laiss ent pas d’argent en héritage, hérit age, mais ils laissent laiss ent plutôt la connaissance. Celui qui la saisit en a pris une part généreuse. L’imam Ahmad, Abû Dawûd, Tirmidhî et Ibn Mâjah rapportent ce hadîth dans leurs recueils. 1
Commentaire d’Ibn Rajab
Chapitre 1 Quiconque parcourt un chemin à la recherche de la connaissance sacrée, Allâh le place sur un chemin chemi n conduisant au Paradis. Les premières générations de musu mus ulmans, en raison de leur désir intense d’acquérir la connaissa conn aissannce sacrée, s acrée, voyag voyageaient eaient jusqu’à jusqu’à des de s terres lointaines lointaines à la recherch r echerchee parfois par fois d’un seul seul hadîth prophétique. prophétique. Abû Ayy Ayyûb ûb Zayd Zayd ibn i bn Khâlid Khâlid al-Ansârî fit le voyage voyage de Médine jusqu’en Egypte Egypte en vue de rencontrer un Compagnon dont il avait entendu dire qu’il rapportait un hadîth du Prophète . De même, ême, Jâbir Jâ bir ibn `Abdallâh `Abdall âh , bien qu’ayant qu’ayant reçu beaucoup du Prophète lui-mêm lui-mêmee vit un voyage d’un mois pour rejoindre la Syrie pour y entendre un seul hadîth . Sans hésiter, ces hommes d’excellence voyageaient pour rencontrer quelqu’un dont la vertu et l’érudition étaient moindres, mais qui possédaient possédai ent néanmoins éanmoins un une conna connaissance dont eux-mêmes manquaient. Un exemple frappant de ce type de voyage est donné par Allâh dans le Coran, à travers le récit du voyage de Moïse avec son so n jeune compagnon compagnon.. S’il y avait bien quelqu’un qui n’av n’avait ait pas besoin bes oin de voyager voyag er pour chercher chercher la conn connaissa aissannce, c’était Moïse ! Car Allâh lui lui avait avai t parlé, et lui avait avai t donné donné la Thora dans laquelle les principes divins avaient été révélés. Pourtant, quand Allâh lui signala un homm homme (appelé Khidr) à qui qui a été accordée la connaiss connaissance, ance, Moïse se renseigna renseigna pour savoir comment le rencontrer, et ssee mit ensuite en route avec son jeune compagnon pour trouver ce Khidr, ainsi que le dit di t Allâh : Moïse dit à son jeune compagnon : « Je n’arrêterai pas avant d’avoir atteint le conflue conflue nt des de s deu de ux me me rs, dussé dussé-je -je marche arche r de de longues longues année années. s. » 2 Allâh nous informe que, lorsqu’il rencontre Khidr, Moïse lui demande : « Puis-je te suivre à la condition que tu m’enseignes une part de ce que l’on t’a appris sur la voie droite ? » 3 Les détails de leur aventure sont relatés dans le Livre d’Allâh et dans le hadîth bien connu de Ubayy ibn Ka`b qui est rapporté rappo rté par Bukhârî Bukhârî et par Muslim. Ibn Mas`ûd a dit : Je jure par Allâh, à côté de qui il n’est pas d’autre divinité, il n’y a pas un chapitre du Coran dont je ne sache où il a été révélé. Il n’y a pas un verset du Livre d’Allâh dont je ne sache à propos de quoi il a été révélé. révélé . Pourtant Pourtant,, si j’entendais j’entendais parler parle r de quelqu’un qui soit plus érudit que moi au sujet du Livre d’Allâh, je ferais tous les efforts possibles pour le rejoindre. 4 Abû Dardâ’ Dardâ ’ a dit : Si j’étais incapable d’expliquer un verset du Livre d’Allâh, et si je ne pouvais pas trouver quelqu’un pour l’expliquer sauf un homme à Bark al-Ghimâd 5 je ferais le voyage jusqu’à lui.6 Un homme fit le voyage de Kûfa jusqu’en Syrie pour interroger Abû Dardâ’ sur la validité d’un serment qu’il avait fait. 7 De même, Sa`îd ibn Jubayr se rendit de Kûfa à La Mecque pour demander à Ibn `Abbâs une explication sur un seul verset du Coran. 8 Hasan al-Basrî se rendit de Basra à Kûfa pour interroger interroger Ka`b Ka`b ibn `Ujra `Ujra sur l’expiation pour ne pas s’être rasé la tête tête à cause d’une d’une maladie aladi e comm comme il est prescrit prescr it de le faire à la fin du pèlerinage. pèlerinage. 9 Un exposé approfondi de cette question – voyager à la recherche de la connaissance – serait en réalité excessivement long. Mais illustrons un peu plus cette pratique : un homme fit un serment, dont les juristes n’étaient pas certains de la validité. Quand il fut envoyé à un homme habitant une terre lointaine, on lui dit : « Cette terre est proche pour quiconque se sent concerné par sa religion. » Cette
parole contient contient un conseil sage pour celui qui s’intéresse s ’intéresse à sa relig reli gion autant autant qu’il s’intéresse à ses affaires matérielles. Si quelque chose survient qui met en jeu sa religion et s’il ne trouve personne à consulter sinon une personne dans un pays lointain, il doit pas hésiter à voyager pour sauvegarder sa religion, tout comme celui qui s’intéresse à ses affaires se hâterait d’aller dans un pays lointain pour saisir l’opportunité d’un gain. Dans le hadîth dont nous parlons, Abû Dardâ’ a annoncé une bonne nouvelle à la personne qui avait voyagé jusqu’à lui en quête d’un hadîth qu’i qu’ill avait avai t entendu entendu du Prophète Prop hète au sujet de la vertu ver tu de la connaissance. Cela correspond à la parole d’Allâh : Lorsque ceux qui croient en Nos signes viennent à toi, dis-leur : « Paix sur vous ! Votre Seigneur S’est prescrit à Lui-même la miséricorde. » 10 On raconte qu’un groupe d’étudiants se pressait un jour autour de Hasan al-Basrî. Son fils les interpella durement. Hasan lui dit alors : « Doucement, mon fils ! », et il récita le verset cité précédemment précédemment.. Tirmidhî comme Ibn Majâh citent Abû Sa`îd al-Khudri qui aurait dit : « En vérité, le Prophète conseillait aux savants de bien traiter ceux qui étudient la science. » 11 Zirr ir r ibn Hu Hubaysh baysh vint voir voi r Safwân Safwâ n ibn `Assâl `Assâl en quête de savoir. savo ir. Zir Zirrr lui dit : « Les Les nouvel nouvelles les me sont venues que que les ang a nges es abaissent leurs ailes vers ceux qui étudient la science sacrée. » Abû Safwân le rapporte aussi directement du Prophète . Un jour, des gens s’étaient rassemblés à la porte de `Abdallâh ibn al-Mubârak. Il dit : « Ceux qui étudient la science sacrée méritent l’amitié d’Allâh et le bonheur éternel. » Il enviait leur comportement motivé par la recherche de la connaissance, car il conduit au bonheur éternel. C’est pour la même ême raison rais on que Mu`âdh Mu`âdh ibn Jabal pleura quan quandd sa mort approcha, et dit : « Je pleure en sentant combien vont me manquer d’avoir soif sous la chaleur de midi [à cause du jeûne], de me tenir debout en prière durant les longues nuits d’hiver, et de voir les foules d’étudiants à genoux autour des savants dans les cercles d’enseignement. » 12 Il convient que les savants accueillent les étudiants et les poussent à mettre en pratique ce qu’ils apprennent. Hasan al-Basrî saluaient ses étudiants ainsi : « Bienvenue, et qu’Allâh prolongent vos vies dans la paix, et qu’Il nous fasse entrer tous au Paradis ! Votre recherche de la connaissance est une bonne action, à condition que vous y persévériez, que vous soyez sincères et absolument certains de la récompense qu’Allâh a préparé pour vous. Qu’Allâh vous ait en Sa miséricorde ! Ne laissez pas votre part de ce c e bien bie n entrer entrer par un unee oreill ore illee et sortir sor tir par l’autre. Celui qui n’a pas vu Muh Muham amm mad doit savoir que le Prophète Prophète l’a vu aller et venir. Le Le Prophète Prophète n’a pas construit construit de bâtiment bâtimentss élevés. éle vés. Par contre, la connaissance lui a été donnée, et il s’y est consacré. Ne perdez pas de temps, le salut est en jeu. Qu’est-ce qui vous rendra attentifs ? Etes-vous hésitants ? Je le jure par le Seigneur de la Ka`ba, tout se passe comme si le Jour du jugement se présentait à vous à ce moment précis. » 13 Commençons maintenant l’explication du hadîth de Abû Dardâ’. Quiconque parcourt un chemin à la recherche de la connaissance sacrée, Allâh le place sur un chemin conduisant au Paradis. Dans une autre version du hadîth, il est dit : Allâh Allâh lui facili f acilitera tera un chemin conduisant au Paradis. 14 On en trouve trouve encore une une autre version versi on rapportée rap portée par pa r Musli Muslim m, sous l’autorité de Abû Hurayra : Quiconque voyage sur le chemin à la recherche de la connaissance sacrée, Allâh lui rendra aisé un chemin conduisant au Paradis. 15 L’expression « voyager sur le chemin à la recherche de la connaissance sacrée » peut être comprise comprise dans le sens de « marcher », littéralem l ittéralement ent,, vers les lieux où est enseign enseignée ée la science sacrée. sacr ée.
Cette expression peut englober un sens plus général, tel que suivre une méthode intangible par laquelle on parvient à la connaissance, avec tout ce que cela implique : mémoriser, étudier, lire, prendre des notes, notes, comprendre, comprendre, méditer, méditer, et d’autres d’autres actions qui qui faciliten facili tentt l’étude. l’étude. L’affirmation ’affirmation du Prophète Pr ophète : Allâh Allâh lui rendra aisé un chemin conduisant au Paradis véhicule véhicule plu pl usieurs sign si gnifications. ifications. Ainsi Ainsi le l e fait qu’Allâh assiste celui cel ui qui qui étudie la science sacrée sacr ée dans sa quête, le plaçant sur son chemin et facilitant sa réussite. De cette façon le chemin de la connaissa conn aissannce condu conduit it au Paradis. Paradi s. Cette facilitation est exprimée exprimée dans d ans la parole d’Allâh : Nous avons rendu le Coran facile en vue du rappel. Est-il quelqu’un pour s’en souvenir ?16 Au sujet de ce verset, certains commentateurs disent : « Est-il quelqu’un de sincère dans sa quête de la connaissance sacrée afin qu’il puisse être aidé pour l’atteindre ? » De nombreux chemins mènent à Allâh. L’un de ces chemins consiste à ce qu’Allâh rende facile à celui qui étudie la connaissance sacrée d’agir selon Ses commandements, pour peu qu’il étudie uniquement pour l’amour d’Allâh. Alors Allâh en fera la cause de Sa guidance, le guidera par la connaissance, et le conduira à la mettre en pratique. Tous ces chemins mènent au Paradis. En outre, à tout étudiant qui recherche la connaissance en vue d’une application sincère, Allâh lui facilitera l’acquisition d’une connaissance supplémentaire profitable. C’est un chemin qui mène au Paradis. Il est dit : « Quiconque agit selon ce qu’il sait, Allâh lui accordera la connaissance de ce qu’il ne sait pas. » On dit également : « La récompense du bien, c’est le bien qu’il entraîne. » Ce sens est spécifié dans la parole d’Allâh : Allâh augmente la guidance de ceux qui suivent la voie de la guidance. 17 De même : Quant à ceux qui sont dans la bonne direction, Allâh augmente leur guidance et leur inspi inspire re la crainte crainte révérencielle. révérencielle .18 Ceux qui recherchent la connaissance en désirant être bien guidés, Allâh leur donne un surcroît de guidance et la connaissance profitable. Ce type de connaissance incite aux actions vertueuses. Ce sont toutes des voies qui mènent au Paradis. Un autre chemin réside dans le fait qu’Allâh rend facile à l’étudiant l’étudiant en connaissance connaissance sacrée de tirer profit de cette connaissa connaissannce dan da ns l’au-delà l ’au-delà afin a fin de traverser le Pont au-dessus de l’Enfer ( sirât ), ), et de faire face aux horreurs terribles et aux obstacles impressionnants qui le précèdent. La raison pour laquelle le chemin vers le Paradis est rendu facile pour celui qui étudie la connaissance sacrée, s’il désire Allâh et Sa satisfaction, s’explique comme suit. La connaissance oriente quelqu’un vers Allâh par les chemins les plus accessibles. Par conséquent, quiconque voyage sur son chemin sans en dévier atteint Allâh et le Paradis grâce à la route la plus directe. Les routes qui mènent au Paradis ont toutes été aplanies pour lui, dans ce monde et dans l’autre. Quant à celui qui emprunte une voie sans posséder la connaissance, en pensant qu’il est un chemin vers le Paradis, il a choisi le chemin le plus difficile et le plus ardu. Une telle personne n’atteindra amais sa destination, malgré tous ses efforts. Il n’y a pas de chemin vers la connaissance authentique d’Allâh – qui conduit à Sa satisfaction et à Sa proximité dans l’au-delà – en dehors de la science utile qu’Allâh a envoyée à Ses messagers et révélée dans Ses écritures. Cette connaissance guide vers le chemin droit. Avec elle, la guidance claire est recherchée pour sortir de l’obscurité de l’ignorance, de l’ambiguïté et du doute. En effet, Allâh parle de Son Livre comme comme d’une lumière lumière par laquelle l aquelle on est guidé guidé à travers l’obscurité l’obs curité : Une lumière et un Livre clair vous sont venus de la part d’Allâh, par quoi Allâh
guide quiconque s’attache à Sa satisfaction vers les chemins de paix, et Il les fait passer asse r de de s ténèb t énèbres res à la lumière. lumière.19 Dans un autre hadîth, Le Le Prophète compare ceux qui possèdent possèd ent la connaissance connaissa nce aux aux étoiles étoil es qui guide gu ident nt les gen genss dans l’obsc l’ obscurité. urité. L’i L’im mam Ah Ahm mad rappor ra pporte, te, selon selo n An Anas as , que le Prophète Pr ophète a dit : Les savants [religi [religieux] eux] sur terre t erre ressemblent aux étoiles ét oiles dans le ciel, par lesquelles les quelles les gens s’orientent à travers l’obscurité, sur terre et sur mer. Si les étoiles s’éteignent, s’ét eignent, même les guides se perdent. Cette métaphore est pénétrante, car le chemin vers la compréhension de l’Unité d’Allâh, la connaissance authentique d’Allâh, Ses décisions et Ses récompenses et punitions, ne peuvent être atteints par une connaissance empirique. C’est la révélation divine qui nous les enseigne. C’est ce qu’Allâh a clairement indiqué dans Son Livre et par la bouche de Son Messager . Les savants sont les guides permettant de traverser l’obscurité de l’ignorance, de l’ambiguïté et de l’égarement. Quand ces guides sont perdus, les voyageurs s’égarent. Les savants religieux sont comparés à des étoiles, qui procurent trois avantages : elles guident les gens à travers l’obscurité, elles ornent les cieux, et elles repoussent les démons qui escaladent les cieux [en tentant d’intercepter les commandements d’Allâh aux anges]. Les savants religieux possèdent ces mêmes êmes caractéristiqu caractéris tiques es : ils gu guident ident à travers l’obscurité l’obsc urité de l’ign l’i gnorance, orance, ils i ls ornent ornent la la terre, et ils repoussent les démons qui mélangent vérité et mensonge et qui introduisent des innovations hérétiques dans la religion. De telles innovations sont introduites par des gens qui suivent leurs lubies. Donc, aussi longtemps que la connaissance subsistera, les gens seront guidés. Mais la connaissance sacrée demeura aussi longtemps que les savants subsisteront. Quand le nombre des savants sav ants décline, décl ine, les gens tom tombent bent dans l’erreur. l’er reur. Le Le Prophète l’a ann a nnoncé oncé dans un un hadîth sûr, que voici : Allâh Allâh ne retire pas la connaissance en l’arrachant l’arr achant du cœur des hommes, hommes, mais en supprimant les savants religieux. Quand il ne reste plus de savants religieux, les gens prennent des ignorants comme chefs : ces derniers sont interrogés et ils donnent des avis religieux sans posséder la connaissance nécessaire. Ils s’égarent, et ils égarent les autres. Tirmidhî rapporte, selon Jubayr ibn Nufayr , ce récit d’Abû Dardâ’ : Nous Nous étion é tionss avec a vec le l e Prophèt Pr ophètee et il dit : « Viendra un temps où la connaissance sera arrachée aux gens au point qu’ils seront incapables d’en tirer profit . » Ziyâd ibn Lubayd dit : « Ô Messager d’Allâh, comment Allâh pourra-t-Il se saisir de la connaissance en nous, alors que nous récitons le Coran ? Je jure par Allâh, nous le récitons et nous l’enseignons à nos femmes et à nos enfants ! » Il dit : « Puisse ta t a mère porter ton deuil, Ziyâd ! Je te considérais comme l’une l ’une des personnes savantes de Médine ! La Torah Torah et les Evangiles sont en possession poss ession des juifs juif s et des chrétiens, chréti ens, et pourtant, en tirent-ils tirent-i ls profit d’une manière ou d’une autre autre ? » Jubayr ibn ib n Nufay Nufayrr poursuit p oursuit : J’ai rencontré `Ubâda ibn al-Sâmit et lui ai dit : « N’as-tu pas entendu ce qu’a dit Abû Dardâ’ ? » Je lui expliquai alors ce qu’il avait dit au sujet de la perte de la connaissance. Il dit : « Abû Dardâ’ a dit la vérité. Si tu le souhaites, je te dirai la première première des conn connaissa aissannces qui sera retirée aux gen gens. s. C’est l’hum l’humilité ili té spiritu spiri tuelle elle (khushû`). Tu entreras dans la grande mosquée et tu ne pourras même pas y trouver unee seu un se ule personne personne recueillie re cueillie ! »
Nasâ’î rapporte ra pporte un un hadîth similaire de Jubayr ibn Nufayr, sous l’autorité de `Awf ibn Mâlik , selon lequel : Le Prophète Prophète a parlé de l’égarem l’é garement ent des juifs et des chrétiens, chrétiens, en dépit des Ecritu Ecri tures res saintes qui sont en leur possession. Jubayr ibn Nufayr commente : J’ai rencontré Shaddâd ibn Aws et lui appris le hadîth de `Awf ibn Mâlik. Il me dit : « Il a dit la vérité. Ne t’ai-je point indiqué ce qui se produira la première fois que sera enlevée la connaissance ? L’humilité spirituelle sera ôtée au point que tu ne verra plus unee seu un se ule personne personne recueillie re cueillie.. » L’imam Ahmad rapporte un hadîth dans lequel leq uel Ziyâd Ziyâd ibn Lubayd Lubayd parle par le d’une certaine chose, chose, ce à quoi le Prophète Prophète répondit : « Cela arrivera quand la connaissance sera partie. » Ziyâd rapporte ce hadîth et dit : « Les juifs et les chrétiens ne lisent-ils pas la Torah et les Evangiles sans les appliquer ? » Dans cette version du hadîth, Ziyâd ne fait pas mention des événements ultérieurs qu’on trouve dans les versions versi ons plus longues. longues. Toutes ces citations rapportent que la disparition de la connaissance viendra de ce que les gens ne la mettront plus en pratique. Les Compagnons expliquèrent que la raison en est que la connaissance intérieure aura disparu dans les cœurs – la connaissance intérieure faisant référence à l’humilité spiri spi ritu tuell elle. e. Dans Dans le mêm mêmee esprit, espri t, Hu Hudhay dhayfa fa dit : En vérité, l’hum l’humilité ili té spiritu spiri tuelle elle sera la prem pr emière ière conn connaissa aissannce à être effacée. effacée. La connaiss connaissance ance sacrée, a dit Hasan al-Basrî, al-Basrî , est de deux sortes : La connaissance de la langue, qui est la preuve d’Allâh contre le fils d’Adam, et la connaissance du cœur, qui est la connaissance profitable. Hasan attribue attribue les paroles parole s suivantes suivantes au Prophète Prophète telles que les rapporte Ibn Mas`ûd Mas`ûd dans le Sahîh de Muslim : Les gens réciteront réc iteront le Coran, et il n’ira pas plus pl us loin que leurs clavicul c lavicules. es. Mais s’il atteint leur cœur et s’y enracine, il sera d’un immense profit. De cette manière, la connaissance profitable touche le cœur et y imprime la connaissance authentique d’Allâh, la conscience de Sa majesté, et l’humilité à Son égard. Elle répand sur le cœur l’exaltation, l’exaltation, la glorification lori fication et l’amour l’amour d’Allâh. Quand Quand ces caractéristiqu caractéris tiques es s’installent dans le cœur, cœur, il est empreint d’humilité spirituelle, de recueillement. Alors, si les membres du corps suivent, l’hu l’ hum milité il ité se s e manifester manifesteraa ext e xtéri érieurem eurement. ent. Ainsi que le rapporte le Sahîh de Muslim, Muslim, le Prophète Pro phète avait avai t coutu coutum me de dire : Je cherche refuge en Allâh contre une connaissance qui n’est pas profit profitable able et contre un cœur qui ne s’humilie pas. C’est un indice que la connaissance qui n’encourage pas le recueillement intérieur n’est d’aucune util utilité. ité. On racont rac ontee que que le Prophète demandai demandaitt à Allâh la connais connaissance sance profitable. profitab le. Dans un un autre hadîth, il a dit : Demandez Demandez à Allâh la connaissance profit profitable, able, et cherchez refuge en Lui contre une connaissance inutile. Quant Qu ant à la l a connaissa connaissannce véhiculée par la langue, langue, elle est une une preuve pr euve d’Allâh contre contre les l es gens gens si elle n’est pas mise mise en applicatio appli cation. n. Le Prophète Prop hète a dit : Le Coran est la preuve d’Allâh d’Allâh en votre faveur ou en votre défaveur. défaveur. Quand Qu and la conn c onnaiss aissance ance intérie intérieuure disparaît, dispar aît, la conn connaiss aissance ance extérieure extérieure reste sur la l a lang l angue ue des gens, comme une preuve contre eux. Cette connaissance cesse alors d’être la prérogative des savants. Alors rien r ien ne ne reste res te de la religion reli gion à part son so n nom nom,, et rien ne reste du Coran à part les lettres écrites. écri tes. Le Le
Coran restera dans les livres qui le contiennent pour que, à la fin des temps, il se manifeste hors des livres, et rien ne restera plus ni dans les livres ni dans les cœurs. Les savants distinguent entre connaissance intérieure et connaissance extérieure. La connaissance intérieure est celle qui touche les cœurs et y instille la crainte, l’humilité, la conscience de la grandeur d’Allâh, l’adoration, l’amour, l’intimité et le désir ardent à Son égard. La connaissance extérieure est ce qui reste sur la langue comme moyen pour Allâh d’établir la preuve contre les gens. Wahb ibn ib n Munabb Munabbih ih écriv écr ivitit à Makhûl Makhûl : Assurément, tu es quelqu’un qui a atteint la connaissance extérieure de l’islam, et par conséquent tu en as acquis l’honneur. Maintenant recherche la connaissance intérieure de l’islam pour obtenir l’amour d’Allâh et Sa proximité. Dans Dans une une autre version, versi on, il aurait écrit écr it : En raison de ta connaissance extérieure, tu as acquis statut et honneur auprès des hommes. Aussi recherche la connaissance intérieure pour acquérir un statut auprès d’Allâh et obtenir Sa proximité. Tu dois savoir que ce sont deux stations différentes. Wahb précis pré cisee que que la connais connaissance sance extéri extérieure eure est la connaissa connaissance nce des jugem jugements ents religieux rel igieux et des règles légales, la capacité de distinguer le licite ( halâl ) et de l’illicite ( harâm), la connaissance des récits traditionnels et des sermons, et tout ce que la langue exprime. Cette connaissance procure à celui qui la possède amour et vénération aux yeux des hommes. Dans sa lettre, Wahb met en garde contre le fait de s’en tenir à ce que les gens donnent, au risque d’être tributaire spirituellement, et de tomber dans le piège consistant à rechercher l’amour des gens et leur louange. Celui qui s’y arrête est coupé d’Allâh et détourné détourné par les l es gens de la recherche de Sa satisfaction s atisfaction.. Par connaissance intérieure, il entend cette connaissance qui touche les cœurs et y instille la crainte, l’exaltation et la louange d’Allâh. Wahb presse Makhûl d’utiliser cette connaissance pour rechercher l’amour d’Allâh et Sa proximité. Beaucoup parmi les pieux pie ux anciens, tels que Sufyân Sufyân al-Thawrî al- Thawrî et d’autres, ont classé cla ssé les l es savants sav ants en différentes catégories. Le meilleur d’entre eux est le savant qui connaît à la fois Allâh et Ses commandements. Par cette expression, Sufyân fait référence à ceux qui conjuguent connaissance intérieure et connaissance extérieure. Ce sont les savants les plus éminents. Ils sont loués par Allâh : En vérité, parmi les serviteurs d’Allâh, les savants sont les seuls à Le craindre. Il dit di t également également : Oui, ceux qui ont déjà reçu la connaissance tombent prosternés sur leur face, quand on leur récite le Coran, et ils disent : « Gloire à notre Seigneur ! La promesse de notre Seigneur s’est accomplie ! » Beaucoup parmi nos vertueux prédécesseurs avaient coutume de dire : La connaissance religieuse n’est pas dans la quantité de textes mémorisés. La connaiss conn aissance, ance, c’est dans l’h l’ humili umilité té spiritu spir ituell elle. e. L’un d’eux a dit : La crainte d’Allâh est une connaissance suffisante, et être dans l’illusion au sujet d’Allâh est une ignorance suffisante. Ils ont dit aussi : Celui qui connaît Allâh par expérience intérieure ne connaît pas nécessairement les commandements d’Allâh. Ainsi sont ceux qui possèdent la connaissance intérieure, et auxquels échappe la compréhension des questions juridiques. Nos vertueux anciens disaient de même : Celui qui connaît les commandements d’Allâh ne connaît pas nécessairement Allâh
par expérience intérie intérieuure. Ainsi sont ceux qui possèdent la connaissance extérieure, sans avoir la moindre bribe de connaissance intérieure. Ils ne craignent pas Allâh et n’ont pas d’humilité. Ils n’étaient pas bien vus par nos pieux prédécesseurs, prédéces seurs, pour lesquels les savants savants de cette sorte étaient corrompus. corrompus. En effet, effet, ceux-là s’en tiennent à la connaissance extérieure, et la connaissance profitable échoue à atteindre leur cœur. Ils ne goûteront jamais son parfum. Ils ont été submergés par leur négligence, la dureté de leur cœur et leur aversion pour l’au-delà. Ils rivalisent entre eux pour ce monde, y cherchant la glorification, et ils sont pleins de suffisance. Les savants corrompus pensent du mal de ceux qui ont acquis la connaissance profitable. Ils ne les aiment pas, ne les fréquentent pas, et il se peut même qu’ils les condamnent. Ils les dénoncent en disant : « Ce ne sont pas de vrais savants ! » C’est un effet de la fourberie de Satan et de sa tromperie qui empêche ces savants corrompus d’atteindre la connaissance profitable dont Allâh, Son Messager, les vertueux anciens de la nation musulmane et ses imams imams ont o nt tous tous fait l’él l ’éloge. oge. Pour cette raison, les savants profanes n’aiment pas les savants vertueux, et ils s’efforcent au maximum de leur nuire, de la même façon qu’ils se sont évertués à nuire à Sa`îd ibn al-Musayyib, Hasan al-Basrî, Sufyân al-Thawrî, l’imam Mâlik, l’imam Ahmad et à d’autres savants éminents, qu’Allâh soit satisfait d’eux tous ! C’est parce que les savants vertueux sont les successeurs des messagers, alors que les savants profanes ressemblent à ceux qui ont encouru la colère d’Allâh – ceux qui sont les ennemis des messagers, les meurtriers des prophètes et les assassins des justes. Ils sont très coriaces dans leur hostilité et leur jalousie vis-à-vis des croyants. A cause de leur penchant pour ce monde, monde, ces savants corrompus corrompus n’apprécient n’appréci ent ni la connaissa connaissance nce religieuse ni la vraie vra ie religion. r eligion. Au contraire, contraire, ils glorifien lori fientt la richesse, r ichesse, le l e statut statut et les positions avantageu avantageuses ses auprès des dirig diri geants. eants. Un des ministres dit au mufti Hajjâj ibn Artâ : « Tu connais bien la jurisprudence et la théologie ! » Hajjâj dit : « Pourquoi ne dis-tu pas plutôt : “Tu jouis de la dignité et de l’estime” ? » Le ministre dit alors : « Par Allâh All âh ! Tu Tu dénigres dénigres ce qu’Allâh qu’Allâh a glorifié, lori fié, et tu glori glorifies fies ce qu qu’Allâh ’Allâh a dévalué dé valué ! » Par aill a illeurs, eurs, beaucoup beaucoup parm par mi ceux ce ux qui prétendent prétendent posséder la conn connaissa aissannce int i ntérie érieuure en parlent, se limitent à elle, et condamnent la connaissance extérieure, c’est-à-dire la connaissance de la sharî`a, des décisions légales et des questions relatives au licite et à l’illicite. Et ils diffament les qui possèdent un une telle conn connaiss aissance ance extérieure, extérieure, disant qu’il qu’ilss sont voilés et qu’ils sont superficiel superficiels. s. Cette Cette attitude irresponsable entraîne le rejet de la pure sharî`a et des actions vertueuses que les prophètes – que la paix soit sur sur eux – ont enseignées enseignées et encouragées. encouragées. Certains vont tellement loin qu’ils en viennent à se dispenser du besoin d’accomplir les actes d’adoration, proclamant que l’adoration est faite pour la masse. Ils prétendent que celui qui a atteint la proximité proximité d’Allâh d’All âh n’a n’a plus p lus besoin d’adorer d’ador er ; en fait, de tels rituels sont considér considérés és pour lui l ui comm comme des voiles voi les.. Junayd Junayd et d’autres ont dit, au sujet de telles perso pe rsonn nnes es : « Ce qu’i qu’ils ls ont atteint, c’est c’e st le feu de l’Enfer. » Ce sont la traîtrise et la tromperie de Satan qui poussent les gens à cette prétention [considérant la sharî`a comme non indispensable]. Il va continuer à se jouer d’eux jusqu’à les conduire à apostasier l’islam. Parmi ce groupe de pseudo-savants trompés se trouvent ceux qui s’imaginent que la connaissance intérieure n’est pas obtenue de la lumière de la prophétie ni du Coran ou de la Sunna, mais qu’elle provien provie nt de l’effort personnel personnel et de l’inspiration l’i nspiration divine. Ils entretienn entretiennent ent des d es idées calomnieuses calomnieuses à l’encontre l’encontre de la sharî`a parfaite, pensant qu’elle n’est pas venue avec cette sorte de connaissance qui rectifie les l es cœurs c œurs et rapproche r approche les gen genss d’Allâh, d’ Allâh, Celui qui connaît connaît l’invisible l’ invisible.. Cette Cette att a ttitu itude, de, en fin de compte, les amène amène à rejeter totalement ce que le Messager Messa ger d’Allâh d’Allâ h a apporté appor té en ce sens, et les conduit à parler de questions spirituelles sur la base de conjectures et de caprices. Ils sont égarés, et
ils égarent égarent les autres. Il ressort clairement de tout cela que les savants plus accomplis et vertueux sont ceux qui connaissaent et Allâh et Ses commandements. Ils conjuguent les deux formes de connaissance, qu’ils reçoivent du Coran et de la Sunna. Ils considèrent ce que les gens disent sur la base du Coran et de la Sunn Sunna. Ce qui est en accord avec ave c ces sources, ils il s l’acceptent l’ acceptent.. Ce qui les contredit, contredit, ils il s le rejettent. rejettent. Ces savants sont l’élite de l’humanité – le meilleur de l’humanité après les prophètes. Ils sont les vrais successeurs et héritiers des prophètes et des messagers. Ils furent nombreux parmi les Compagnons, y compris les quatre premiers califes bien-guidés : Mu`âdh, Abû Dardâ’, Salmân, Ibn Mas`ûd, Ibn `Umar, Ibn `Abbâs et de nombreux autres. De même, dans la génération qui suivit, on trouve des gens tels que Sa`îd ibn al-Musayyib, Hasan al-Basrî, `Atâ’, Tâwûs, Mujâhid, Sa`îd ibn Jubayr, al-Nakha`î et Yahyâ ibn Abî Kathîr. Et parmi ceux qui vinrent après ces derniers, il y eut des gens comme al-Thawrî, al-Awzâ`î, Ahmad et d’autres parmi les savants vertueux. `Alî ibn Abî Abî Tâlib Tâl ib les avai a vaitt surnomm surnommés les le s « savants seigneuriaux seigneuriaux » ( rabbâniyyûn), montrant ainsi leur statut digne de louange. A ce type de savant il est fait plus d’une fois référence dans le Coran. `Alî dit d’eux : Les gens se répartissent en trois groupes : les savants vertueux, les étudiants de la connaissance sacrée, et la populace. Il poursuit en décrivant en détail à la fois les savants corrompus et les savants vertueux. Nous en discuterons ailleurs dans ce livre. Dans un hadîth bien connu connu,, le Prophète affirme affirme : « Si vous passez près des jardins du Paradis, arrêtez-vous y. » Les Compagnons demandèrent : « Que sont les jardins du Paradis ? » Il dit : « Les roupes où l’on pratique le rappel de Dieu (halaqât adh-dhikr). » Chaque fois qu’il faisait mention de ce hadîth, Ibn Mas`ûd disait : « Je ne veux pas dire des réunions de bavards, mais des groupes où l’on cherche la connaissance sacrée. » Le même hadîth a été rapporté par Anas ibn Mâlik. `Atâ’ alKhurâsânî a dit : Les groupes où l’on pratique le rappel de Dieu sont des cercles où on étudie le licite et l’illicite, comment acheter et vendre, comment accomplir la prière et le jeûne, ce qui concerne le mariage et le divorce, comment accomplir le hajj, et d’autres questions de ce genre. Yahyâ ibn Abî Kathîr a dit : Une leçon de jurisprudence est une prière. Abû Suwâr al-`Adawî fréquentait un cercle d’étude auquel assistait un jeune homme qui exortait les personnes présentes à dire : subhâna-llâh (Gloire à Allâh !) et al-hamdu li-llâh (Louange à Allâh !). Abû Suwâr se mit en colère, disant : « Pauvre de toi ! Pourquoi sommes-nous là à ton avis ? » Cela montre que dans les rassemblements de dhikr il il ne s’agit pas simplement de prononcer les formules comme subhâna-llâh , Allâhu (Allah est plus grand !), al-hamdu li-llâh et d’autres Allâhu akbar (Allah expressions louables. En fait, fait, ces rassemblement rassemblementss de rappel incluent incluent également également les cercles cer cles d’étude d’étude où l’on parle des commandements et des interdits d’Allâh, du licite et de l’illicite, et de ce qu’Il aime. Peut-être cette dernière forme de dhikr est-elle est-elle plus profitable que la première, dans la mesure où connaître le licite et l’illicite est une obligation pour tout musulman en fonction de ses besoins. Quant à l’invocation l’ invocation d’Allâh avec la lang l angue, ue, elle est es t en grande grande partie volont vol ontaire aire et rarement rarement obligatoire – ce qui est le cas du dhikr inclus inclus dans les prières obligatoires. Il est obligatoire pour chacun de connaître les commandements d’Allâh – savoir ce qui procure Son amour amour et Sa satisfaction, et ce qui provoque Sa colère c olère.. C’est pourquoi pourquoi il i l est es t dit [dans le hadîth] : Rechercher la connaissance est obligatoire obli gatoire pour tout musulman. musulman.
Il est donc obligatoire pour chaque musulman, sans distinction, d’apprendre les règles et conditions de la purification rituelle, de la prière ( salât ) et du jeûne ( sawm). En outre, il est obligatoire pour quiconque quiconque possède poss ède des de s biens bi ens d’apprendre ce c e qui est obligat obl igatoire oire en termes termes d’aum d’ aumône ône légale ( zakât zakât ) due aux nécessiteux, afin de faire ce qui est volontaire et ce qui est imposé, ainsi que ce qui concerne le pèlerinage ( hajj ) et le jihâd . De même, il est obligatoire pour quiconque achète et vend d’apprendre quelles transactions sont licites et lesquelles sont illicites. `Um `Umar a dit di t : Nul Nul ne vend vend sur nos nos marchés marchés sauf celui qui a la connaissa connaissannce de la religion. r eligion. Un hadîth similaire a été rapporté, rappor té, avec une une chaîne chaîne de transm transmissi ission on faible faible,, par `Alî : Comprendre la religion vient avant le commerce. Celui qui se lance dans le commerce sans comprendre correctement la religion tombera dans le péché de l’usure, et aura peu de chance d’y échapper. échapper. On demanda à `Abdallâh ibn al-Mubârak : « Quelle connaissance est obligatoire ? » Il répondit : Si un homme n’a aucun bien matériel, il ne lui est pas demandé d’apprendre les règles relatives à la zakât. Si sa fortune atteint le nisâbˊ 20 il doit apprendre à déterminer combien il doit donner, quand donner et à qui. On doit procéder de la même façon avec les autres biens imposables. On demanda à l’imam Ahmad : « Quelle connaissance incombe-t-il à un homme de rechercher ? » Il répondit : « Les règles pour accomplir la prière, et les commandements divins concernant le jeûne et la zakât . » Il mentionna ensuite les lois fondamentales de l’islâm et dit : « Il convient de les apprendre. » Il a dit également : « La connaissance obligatoire est celle qui est indispensable pour accomplir la prière et pour consolider sa religion. » Connaître le licite et l’illicite est chose estimable. Cette connaissance comprend l’étude de ce qui est obligatoire individuellement et collectivement. Certains savants – dont l’imam Ahmad et Ishâq – ont écrit qu’il est mieux d’apprendre le licite et l’illicite que d’accomplir un acte d’adoration surérogatoire. Les premiers imams étaient prudents quand ils en parlaient, car celui qui parle de ces questions traite d’informations qui viennent d’Allâh, énonce Ses commandements et Ses interdictions, et transmet Sa Loi sacrée. On dit, à propos d’Ibn Sîrîn, que « quand on lui demandait si telle ou telle chose était licite ou illicite, son visage changeait de couleur et ses traits n’étaient plus les mêmes au point de devenir méconnaissa éconnaissable. ble. » `Atâ’ `Atâ’ ibn al-Sâ’ib al-Sâ’ ib a dit : « J’ai rencontré rencontré des savants qui, lorsqu’on leur demandait un avis religieux, tremblaient en parlant. » On raconte que lorsque l’imam Mâlik était interrogé sur un point de droit, on avait l’impression qu’il était suspendu entre le Paradis et l’Enf l’ Enfer. er. L’imam Ahmad hésitait beaucoup à parler de licite et d’illicite, à affir mer qu’une règle était abrogée, et à traiter des questions de ce genre, là où d’autres se mettaient à disserter sans hésiter. Il faisait souvent précéder ses réponses d’expressions telles que : « J’espère que », « je crains que » ou « il m’est préférable de ». L’imam Mâlik et d’autres disaient souvent : « Je ne sais pas. » L’imam Ahmad disait souvent, sur un sujet où nos pieux prédécesseurs avaient des opinions divergentes : « La réponse la plus plausible est : “Je ne sais pas.” » Les rassemblements pour le dhikr comprennent comprennent également les cercles où on étudie et explique le Coran (tafsîr ) et ceux où l’on parle de la conduite du Messager d’Allâh . Les sessions où le récit des hadîth -s s’accompagne d’explications sont plus approfondies et adéquates que celles où on se contente de la transmission. Ces cercles d’enseignement et de rappel comprennent aussi l’étude de toutes les sciences islamiques régulières, en incluant leurs méthodes de recherche et leurs arguments.
Ces sciences concernent autant que la connaissance extérieure que la connaissance intérieure relative aux principes de la foi, à la vigilance spirituelle, à l’examen de conscience, à la purification du cœur pour qu’il qu’il prenn p rennee conscience de la présence d’Allâh. Ces derniers aspects relèvent de la connaissance de la perfection spirituelle ( ihsân). Dans de tels rassemblements, on se préoccupe ainsi d’enseigner et d’approfondir les vertus de l’humilité, de l’amour, de l’espérance, de la patience, du contentement et autres qualités de l’âme. Dans le hadîth dit de Gabriel , l’ ihsân est présenté par le Prophète comme une dimension constitutive de la religion. Comprendre correctement l’ ihsân est essentiel pour comprendre correctement l’ islâm (la soumissi soumission on à la volont vol ontéé de Dieu à travers traver s la pratique rituelle rituelle et la conformité conformité à la Loi sacrée). sa crée). De tels rassemblements sont meilleurs que ceux dont l’unique but est d’invoquer Allâh en répétant les formules subhâna-llâh, Allâhu Allâhu akbar, akbar, al-hamdu li-llâh li-l lâh . La raison en est qu’apprendre sa religion est obligatoire aussi bien pour l’individu que pour la communauté au sens large. Le dhikr consistant consistant à glorifier Allâh est, quant à lui, facultatif. On raconte qu’un des pieux anciens entra dans la mosquée de Basra, et y vit deux groupes de gens assis. Dans l’un des deux se trouvait un prédicateur, dans l’autre un juriste. Il fit une prière particulière en demandan demandantt à Allâh de le gu guider ider pour savoir savoi r à quel groupe groupe il devait se s e joindre. j oindre. Après cette prière, il s’assoupit un moment. Il vit alors en songe quelqu’un qui lui disait : « Considères-tu ces deux groupes comm comme équivalents équival ents ? Si tu veux, je te montrerai montrerai là l à où est assis Gabrie Gab riell dans le cercle du juriste. » Zayd ibn Aslam fut un des savants les plus éminents de Médine. Il tenait une séance dans la mosquée dans laquelle il enseignait le commentaire coranique, le hadîth, la jurisprudence et les autres sciences religieuses. Un homme vint le voir, et lui dit : J’ai vu en rêve un ange qui disait aux gens participant à cette séance : « Cet hôte est assuré dans les jardins du Paradis. » Puis il leur descendit un poisson qu’il posa devant eux. Sur ce, un homme vint leur dire : « En vérité, j’ai vu le Prophète , Abû Bakr et `Um `Umar arrive arr iverr par cette porte. Le Le Prophète était en train de dire : “ Venez avec nous chez Zayd. Asseyons-nous avec lui et écoutons son enseignement .” Alors le Prophèt entra, entra, s’assit s’as sit à côté de toi, et te prit la main. » C’est peu après cette vision que Zayd mourut. Bien que nous ayons indiqué que la connaissance est préférable aux exhortations, le savant doit parfois admonest admonester er le groupe groupe qui l’écoute en lui relatant des histoires édifiantes. édifiantes. Il faut faut faire disparaître la dureté des cœurs en aidant les gens à se souvenir d’Allâh et de Sa puissance redoutable. Cette pratique est présente dans le Coran. Le juriste érudit ( faqîh ) est donc, en réalité, celui qui a une compréhension profonde du Livre d’Allâh d’Al lâh et qui le met met en pratique. prati que. `Alî `Alî a dit : Le vrai savant érudit est celui qui ne pousse pas les gens à désespérer de la miséricorde d’Allâh, qui ne leur donne pas de justification pour se rebeller contre Allâh, qui qui ne s’écarte s’éca rte pas du Coran pour pour donner donner la l a préférence à d’aut d’ autres res livres l ivres.. Le Prophète Prop hète lui-même lui-même agissait agissa it ainsi, et encourageait ses compagn compagnons ons dans dans les serm ser mons qu’i qu’ill prononçait, prononçait, notam notamm ment pour éviter de les accabler accable r sous le fardeau [des [ des obligations obligations ou la l a crain crai nte du châtiment châtiment divin]. divi n].
Chapitre 2 En vérité, les anges abaissent abaiss ent leurs ailes aile s sur celui qui cherche la connaissance sacrée, satisfaits qu’ils sont de ce qu’il est en train de faire. Ibn Mâjah rapporte un hadîth concernant Zirr ibn Hubaysh dans lequel celui-ci dit : Je ren re ncontrai contrai Safwân ibn `Assâl. `Assâl. Il dit di t : « Qu’est-ce qui t’amène t’amène ici ? » Je répondis : « Ma quête de la connaissance. » Il dit : « J’ai entendu le Mes sager d’Allâh dire : “ Nul ne quittera sa maison pour partir à la recherche de la connaissance sans que les angess n’abaissent leurs ailes sur lui, satisfaits qu’ils sont de ce qu’il est en train de ange faire.” » C’est ce que rapporte Tirmidhî et d’autres, directement de Safwân. Les interprétations diffèrent au sujet de l’expression « les anges abaissent leurs ailes ». Certains commentateurs l’interprètent à la lettre, disant que les anges ouvrent leurs ailes et les étendent vers ceux qui étudient étudient la connaissa connaissance nce sacrée, afin de les transporter transporter vers ve rs leurs l eurs destinations destinations sur terre, pour les aider dans leur quête et leur faciliter l’acquisition de la connaissance. Un athée entendit un jour ce hadîth et dit à des étudiants en connaissance sacrée : « Poussez vos pieds ! Ne piétinez pas les l es ailes des ang anges, es, ne les brisez brise z pas ! » Il se moquait évidemm évidemment d’eux. d’eux. En guise de punition pour ces paroles, il resta figé à sa place, ses pieds se desséchèrent, et il s’écroula. Dans une autre version, l’athée dit : « Brisez les ailes des anges ! » Il se fit alors une paire de sandales cloutées et pénétra dans le cercle [des étudiants]. Ses pieds furent par la suite atteints de gangrène. D’autres commentateurs interprètent l’expression comme signifiant que les anges abaissent leurs ailes par humilité ainsi que comme une marque de déférence à l’égard de celui qui étudie la connaissa conn aissannce. Cette interprétation interprétation découle de la l a parole par ole d’Allâh : Abaisse ton aile vers ceux des croyants qui te suivent. 21 Cette opinion se fonde sur le fait que les anges ont réellement des ailes. Pourtant d’autres commentateurs l’interprètent comme signifiant que les anges survolent les séances de dhikr avec avec leurs ailes se recouvrant les unes les autres jusqu’à atteindre le Paradis. Une interprétation identique se fonde sur une des versions du hadîth transmis par Safwân : Les anges entourent de leurs ailes l’étudiant l’ét udiant à la recherche recherche de la connaissance, puis ils il s chevauchent les l es uns sur les l es autres jusqu’à atteindre att eindre les premiers niveaux du Paradis, rendus rendus joyeux par la quête de l’étudiant l ’étudiant.. Peut-être est-ce l’i l ’int nterp erprétatio rétationn la plus pl us fiable. fiabl e. Allâh sait mieux mieux ! Le Prophète Prop hète dit ensuite ensuite : Les créatures des cieux et de la l a terre t erre demandent le l e pardon pardon pour celui qui étudie é tudie la connaissance sacrée, même les poissons dans la mer. Allâh nous informe dans Son Livre que les anges demandent pardon pour l’ensemble des croyants. Il dit : Ceux qui portent le Trône et ceux qui se tiennent autour célèbrent les louanges de leur Seigneur. Ils croient en Lui, et ils implorent Son pardon pour les croyants. 22 Il dit di t également également : Lorsque les anges célèbrent les louanges de leur Seigneur, et qu’ils implorent Son pardon pour ceux qui se trouvent sur la terre. 23 Ce pardon est général, et s’étend à tous les croyants. Cependant, toutes choses sur terre, même le poisson poisso n dans la mer, demande demande le pardon pour les savants. savants. Tirmidhî irmidhî rapporte un hadîth de Abû Umâma âma selon lequel le Prophète a dit : En vérité Allâh, les le s anges, les habitants des cieux c ieux et de la terre, ter re, et même les fourmis
dans leur fourmilière et le poisson dans la mer, prient pour appeler les bénédictions sur ceux qui enseignent ensei gnent le bien aux gens. Tabarânî rapporte, selon sel on Jâbir, que le Prophète Prophète a dit : Toute chose, même le poisson dans la mer, demande pardon pour celui qui éclaire les gens. Il relate rela te plus loin que, selon Barâ’ ibn `Azz `Azzâm âm,, le Prophète Pro phète a dit : Les savants sont les héritiers hériti ers des prophètes. prophètes. Les habitants du ciel ci el et de la l a terre t erre les le s aiment. Quand les savants meurent, le poisson dans la mer demande le pardon pour eux du jour de leur mort jusqu’au Jour de la résurrection. On rapporte qu’un tel pardon est aussi demandé pour l’étudiant. Selon l’imam Ahmad, Qabîsa ibn al-Mukhâriq raconte : Je vins voir le Prophète et il me me demanda demanda : « Qu Qu’est-ce ’est-ce qui t’a conduit ici ? » Je dis : « J’ai avancé en âge et mes os sont devenus fragiles. Je suis venu te voir pour que tu m’enseigne quelque chose qui me sera profitable auprès d’Allâh. » Il dit : « Ô Qabîsa, chaque fois que tu es passé près d’un simple terrier, d’un arbre, d’une colline boueuse, leurs habitants ont demandé le pardon pour toi… » Le verset suivant est un indice supplémentaire à l’appui de cette idée : Ô vous qui croyez ! Souvenez-vous d’Allâh de façon abondante. Louez-Le matin et soir. C’est Lui qui étend Sa bénédiction sur vous, ainsi que Ses anges, pour vous faire sortir des ténèbres vers la lumière. Et Il est miséricordieux pour les croyants.24 Allâh et Ses anges répandent Ses bénédictions sur les groupes qui se rappellent d’Allâh. Or, comme il a été mentionné précédemment, la connaissance compte parmi les meilleures formes de dhikr . Hâkim rapporte que Salîm ibn `Âmir a dit : Un homme vint voit Abû Umâma et lui dit : « Abû Umâma, j’ai vu dans mon rêve des anges priant pour ton pardon chaque fois que tu entres et que tu sors, chaque fois que tu te lèves et que tu t’assois. » Abû Umâma répondit : « Puisse Allâh me pardonner. Ne dis pas de telles choses [qui m’embarras ’embarrassent sent]. ]. Si vous le souhaitiez, souhaitiez, vous aussi, les anges prieraient pour votre pardon ! » Puis il récita : Ô vous qui croyez ! Souve Souven ne z -vous d’Allâh d’Allâh de de façon abondan abondante te.. Louez-Le Louez -Le matin et soir. soir. C’est C’e st Lui Lui qui qui étend Sa bénédiction sur vous, ainsi que Ses anges, pour vous faire sortir des ténèbres vers la lumière. Et Il est miséricordieux pour les croyants. Certains commentateurs expliquent que les animaux demandent le pardon pour les savants parce que les savants répandent le bien et la miséricorde dans le monde. Les savants ordonnent aussi aux gens d’être bons avec toute la création, même quand il s’agit d’abattre de la façon la plus miséricordieuse iséri cordieuse les l es an a nimaux imaux qu’il est es t licite lici te d’abattre. La bonté bonté des savants s’étend donc donc à l’ensemble l’ensemble du monde animal, et c’est pourquoi les animaux demandent le pardon pour les savants. D’autres commentateu commentateurs rs expliquen expliq uentt que les l es animaux animaux sont scrupuleusement scrupuleusement obéissants obéis sants à Allâh Allâ h et Lui Lui sont soumis naturellement. Ils Le glorifient et ne se rebellent pas. Les animaux obéissantes aiment donc les êtres humains obéissants. A que dire de leur attitude à l’égard du savant qui instruit les gens à propos d’Allâh et des droits qui Lui sont dûs, et qui les appelle à Lui obéir ?! Allâh aime celui qui possède ces caractéristiques. caractéri stiques. Allâh All âh le purifie, le loue, et ordonne ordonne à toute toute personne personne et à toute toute chose dans les cieux et sur la terre de l’aimer et de prier pour lui. C’est de cette façon qu’Il répand Ses bénédictions bénédictions sur le savant. savant. Il met dans le cœur de Ses serviteu servi teurs rs croyants croyants de l’affection pour le savant. Allâh dit :
Oui, le Miséricordieux accordera Son amour à ceux qui auront cru et qui auront accompli des bonnes œuvres.25 L’amour pour le savant ne se limite pas aux êtres animés. En fait, les objets inanimés l’aiment aussi. C’est ce que l’on peut en déduire du verset : Le ciel et la terre n’ont pas pleuré pour eux. 26 Parmi les commentaires de ce verset, on trouve : Le ciel pleure pendant quarante jours pour le croyant quand il meurt. La terre dit au croyant, quand il est enterré : « Tu as été le plus aimé de ceux qui ont marché à ma surface. Tu vas voir, quand tu seras placé en mon sein, [comment je te traiterai avec gentillesse]. » Seuls les hommes et les djinns impies haïssent le croyant et le savant, parce que leur rébellion contre Allâh implique qu’ils préfère obéir à leurs inclinations individuelles plutôt que d’obéir à Allâh. Ils détestent donc obéir à Allâh, et ils détestent les gens obéissants. Ceux qui aiment Allâh et l’obéissance, aiment ceux qui Lui obéissent. Ils aiment particulièrement ceux qui, dans un même appel, invitent invitent les gen genss à adorer Allah et à Lui Lui obéir. obé ir. En outre, lorsque la connaissance apparaît sur terre et que les gens s’y conforment dans leurs actions, les bénédictions affluent et les bienfaits descendent des cieux. Cela profite à tous, y compris les fourmis et les créatures les plus petites. C’est l’effet des bénédictions suscitées par les savants et pour les savants. Les habitants habitants des cieux ann annoncen oncentt se réjouissent des actes d’obéissance d’obéis sance et des actions vertueuses qui montent en provenance des habitants de la terre, et ils demandent le pardon pour leurs leurs auteurs. auteurs. Quant à celui qui cache la connaissance qui mérite d’être manifestée, c’est un sort tout autre qui lui est réservé réser vé : Allâh, les anges et les habitants habitants des cieux et de la terre maudissent celui celui qui dissimu di ssimule le la la connaissance, parce qu’il s’efforce d’éteindre la lumière d’Allâh. Une telle dissimulation entraîne péché, oppression, hostilité hostilité et tyrann tyrannie ie sur terre. Allâh dit : Ceux qui dissimulent ce que Nous avons révélé de preuves et de guidance, après les avoir rendues claires aux hommes dans le Livre, Allâh les maudit, et ceux qui peuvent les maudire les maudissent ! 27 On dit que ce verset fut révélé à propos des gens du Livre qui cachaient la description du Prophète contenue dans leurs Ecritures saintes. A ce propos, pro pos, Abû Hurayra Hurayra avait avai t coutum coutume de dire : Si ce n’avait été à cause d’un verset particulier du Coran, je n’aurais pas rapporté un seul hadîth hadî th.. Et il récitait alors le verset précédent. Barâ’ ibn al-`Âzib al-`Âzib rapporte rappor te que que le Prophèt Pr ophètee a dit, concernant concernant le verset vers et : Allâh les maudit, et ceux qui peuvent les maudire les maudissent . Allâh Allâh nous informe de ceux qui sont habilités habilit és à maudire maudire : ce sont les bêtes de la terre. Barâ’ a également transmis ce qui suit, à savoir que certains pieux anciens ont dit, à propos de ceux qui dissim dis simulen ulentt la conn connaissa aissance nce profitable : Les bêtes de la terre les maudissent, disant : « La pluie nous a été refusée à cause des péchés des enfant enfantss d’Adam. d’Adam. » Garder cachée la connaissance qui est profitable sur le plan religieux conduit à l’ignorance et au péché. En conséquen conséquence, ce, la l a pluie pl uie cesse de tomber tomber et les épreuves descenden des cendent,t, une une désolation dé solation pour les bêtes de la terre. Elles périssent péris sent à cause des de s péchés des d es êtres hu hum mains, et e t elles el les maudissent ceux qui qui
sont responsables de d e leur l eur mort. mort. Il ressort de ce qui précède que l’amour des savants sincères est une part essentielle de l’islam. `Alî a dit à Kum Kumayl ayl ibn Ziyâd Ziyâd : Aimer les savants est un acte d’adoration. Une parole de sagesse bien connue nous exhorte : Sois un savant, un enseignant, un auditeur ou quelqu’un qui les aime. Ne sois pas dans une cinquième catégorie, qui causerait ta perte. Un de nos prédécesseurs vertueux a dit : Gloire à Allâh qui a offert aux gens une porte de sortie ! Cela signifie que quiconque abandonne l’une des quatre premières catégories louables entre dans la cinquième et s’en trouve anéanti. Il n’est ni un savant, ni un étudiant, ni un auditeur, ni un de ceux qui aiment les savants. Il est donc détruit. Quiconque hait les savants aime les voir anéantis. Quiconque aime leur anéantissement aime que la lumière d’Allâh s’éteigne sur la terre, et que le péché et la corrupt corr uption ion y apparaissent. apparai ssent. C’est ce que que Sufyân Sufyân et d’autres d’autres pieux anciens anciens ont dit. Un des serviteurs d’un gouverneur haïssait Abû Faraj ibn al-Jawzî et s’efforçait de lui nuire. Un ami d’Ibn al-Jawzî vit en rêve cet homme porté dans le feu de l’Enfer. Il demanda les raisons d’un sort aussi terrible, et il fut dit : « Parce qu’il haïssait Ibn al-Jawzî. » Ibn al-Jawzî raconte : « Quand la haine et les injures sont devenues insupportables, j’ai cherché refuge en Allâh afin qu’Il révèle le penchant penchant de cette personne. personne. Peu de tem temps ps après, après , Allâh l’a anéantie. anéantie. » A l’époque où Hajjâj tua Sa`îd ibn Jubayr, les gens avaient un besoin urgent de la connaissance de Sa`îd. Hajjâj empêcha empêcha donc les gens de bénéficier de cette connaissa connaissannce. Quelqu’un Quelqu’un vit alors en rêve que Hajjâj fut tué une fois pour chacune des personnes tombées [durant le meurtre de Sa`îd]. Pour la mort de Sa`îd, il fut tué soixante-dix fois. Cette compréhension des choses s’accorde avec l’idée selon laquelle celui qui est puni le plus sévèrement est celui qui tue un prophète , car le meurtrier a contribué à installer la corruption sur terre. terre . Celui qui tue tue un savant sava nt tue tue un héritier héritie r du Prophète et a aussi profondém pr ofondément ent contribué à répandre rép andre la corruption sur la terre. C’est pourquoi Allâh a particulièrement fait le lien entre le meurtre des prophètes et le meurt meurtre re des savant sa vantss vertueux. vertueux. A ceux qui ne croient pas aux signes d’Allâh, à ceux qui tuent injustement les prophètes, à ceux qui tuent ceux qui, parmi les hommes, ordonnent la justice, annonce-leur un châtiment douloureux. 28 Allâh dit encore : Quiconque tue une personne non coupable d’un meutre ou d’une corruption sur terre, est considéré comme s’il avait tué tous les hommes, et quiconque sauve une seul se ulee prsonn rsonne e st considéré considéré comme comme s’il avait sauvé tous les le s homm homme s. 29 `Ikrim `Ikrimaa et d’autres anciens a nciens ont expli expliqué qué ce verset ver set en disant disa nt que quiconque quiconque tue un un prophète ou un un dirigeant (imâm) juste, c’est comme s’il avait tué l’humanité entière, et quiconque assiste un prophète ou un dirigeant juste, c’est comme s’il avait sauvé l’humanité entière.
Chapitre 3 La supériorité supérior ité du savant par rapport au dévot est comme comm e la supériorité supériori té de la pleine lune l une par rapport aux autres autr es corps célest cé lestes. es. Le texte de ce hadîth a été rapporté, à partir du Prophète , par Mu`âdh et Abû Dardâ’ à travers une chaîne ininterrompue de transmetteurs. Le Prophète compare le savant à la pleine lune. La pleine lune représente le savant, en raison de la brillance pa p arfaite de sa lumière, alors que les planètes représentent les adorateurs. La différence de rayonnement entre la pleine lune et les planètes correspond à la différence d’excellence qui distingue le savant du dévot. Cela s’explique – et Allâh sait mieux – par le fait que la lumière d’une planète ne va pas au-delà d’elle-même, alors que la lumière de la pleine lune atteint les habitants de la terre : ils sont éclairés par elle et guidés dans leurs voyag voyages. es. Le Prophète Prophète parle des de s planètes, et non des étoiles étoiles,, car les planèt p lanètes es ne servent pas pour se diriger. Par conséquent, leur statut est analogue à celui du dévot dont le bénéfice se limite à lui-même. Quant aux étoiles, elles sont les corps célestes qu’on utilise pour se diriger, ainsi qu’Allâh le dit : Les hommes se dirigent d’après les étoiles. 30 Et également : C’est Lui qui, pour vous, a établi les étoiles afin que vous vous dirigiez d’après elles dans les ténèbres de la terre et de la mer. 31 Dans un un autre hadî hadîth th,, cependant, le Prophète compare aussi les l es savants sa vants de sa nation nation aux aux étoiles. étoil es. On a dit que, de même que la lune reçoit sa lumière du soleil, de même le savant reflète la lumière du message divin. C’est pourquoi il est co c omparé par é à la lune, lune, et non non au soleil sol eil.. Le Le Prophète était une une lampe et un flambeau lumineux qui brillait sur la terre. Les savants, qui sont ses héritiers et ses successeurs, sont comparés comparés à la pleine lu l une brillante et lumineuse. Le Prophète Prop hète dit dans un hadîth fiable : Le premier premier contingent à entrer au Paradis ressemblera à la pleine lune. Ceux qui entreront ensuite ressembleront aux étoiles scintillantes. Il n’est pas dénué de sens de dire – et Allâh sait mieux – que les savants vertueux feront partie du premier premier conting contingent ent,, parce qu’ils avaient le statut statut de pleine lune lune en ce monde. Se joindront à eux les croyants éminents, ceux dont on se rappelle les histoires, ceux qui font s’adoucir les cœurs quand on les mentionne, ceux dont on recherche les paroles. Dans le second contingent seront les croyants ordinaires. Quand al-Awzâ`î mourut – il était, en termes de connaissance, l’imam des Syriens, et il pratiquait assidument la crainte d’Allâh –, une personne le vit en rêve, qui disait : Je n’ai rien vu de plus grand au Paradis que le rang des savants et des individus vertueux et sobres qui craignent Allâh. Le hadîth de Abû Dardâ’ indique clairement que la connaissance est préférable à la dévotion ordinaire. Il y a beaucoup beaucoup de preuves pr euves allant dans dans ce sens. Allâh dit : Ceux qui qui saven save nt e t ce c e ux qu qui sont ignoran ignorants ts sont-ils égaux ? 32 Il dit di t également également : Allâh placera sur des degrés élevés ceux qui croient et ceux qui possèdent la connaissance.33 Ibn Mas`ûd et d’autres anciens ont expliqué que cela signifie qu’Allâh élèvera ceux auxquels a été accordée la conn connaissa aissannce à des degrés supérieurs à ceux des croyants croyants non instruits. instruits. Tirmidhî rapporte, selon Abû Umâma, que deux hommes furent évoqués devant le Prophète , l’un d’eux d’e ux étant un dévo dévott et l’autre l’ autre un un savant. Le Prophète dit alors al ors :
La supériorité supériori té du savant par rapport au dévot est comme ma supériorité supériori té par rapport au plus médiocre d’entre vous. Tirmidhî Tirmidhî et Ibn Mâjah rappor r apportent tent un un hadîth , selon Ibn Ibn `Abbâs, `Abbâs, qui relate que le Prophète Prophète a dit : Un seul croyant savant est plus dur envers Satan que mille dévots. Ibn Mâjah rapporte que `Abdallâh ibn `Amr a dit : Le Messager d’Allâh d’All âh sortit sor tit un un jour pour se rendre à la mosquée. mosquée. Il y trouva deux groupes rassemblés, l’un occupé à la récitation du Coran et à l’invocation d’Allâh, l’autre l’ autre dans dans une une discussio dis cussionn savant sava nte. e. Le Le Prophète dit : « Dans chaque groupe groupe il y a du bien. Ceux-ci récitent le Coran et invoquent Allâh. S’Il le veut, Il leur accordera leur requête, et s’Il le veut, Il la retiendra. Ceux-là sont engagés dans une discussion savante, et j’ai justement été envoyé comme enseignant . » Et il s’assit avec ces derniers. Ibn al-Mubârak, après avoir rapporté ce hadîth dans son Kitâb al-Zuhd , ajoute que ceux-là étaient les meilleurs. meill eurs. Tabar Tabarânî ânî rapporte, rappor te, selon `Abdal `Abdallâh lâh ibn `Um `Umar , que le Prophète Pro phète a dit : Un peu de connaissance vaut mieux que beaucoup de dévotion. Bazzâr, Hâkim et d’autres rapportent, sur la base de nombreuses chaînes de transmission, que le Prophète Prophète a dit : Une connaissance abondante est plus appréciée d’Allâh qu’une adoration abondante, et être consciencieux est la meilleure chose pour votre religion. Zuhrî Zuhrî attribue les propos propo s suivants au Prophète Prop hète : Le savant supérieur de soixante-dix soixante- dix degrés au dévot, et la distance entre deux degrés est la distance qu’un cheval à la course mettrait cent ans à parcourir. Les paroles de nos pieux prédécesseurs concernant ce sujet sont particulièrement nombreuses. Par exemple exemple,, on attribue à Abû Hurayra Hurayra et à Abû Abû Dharr Dharr ces propos prop os : La moindre parcelle de connaissance saine nous est plus appréciable que mille prières prièr es volontaires. Ibn Mâjah affirme affirme qu’Abû Dharr Dharr rapporte rappo rte cela directemen dir ectementt du Prophète. Prop hète. Abû Dardâ’ a dit également : Passer une heure à étudier la science religieuse vaut mieux que passer une nuit en prière. prièr e. On rapporte rapp orte qu’Abû qu’Abû Hurayra Hurayra dit : Etudier Etudier m’est plus appréciabl appr éciablee que de veill ve iller er une nuit nuit entière entière en e n prière. Abû Hurayra a dit également : Connaître une règle concernant un commandement ou un interdit divin me plaît plus que mener soixante-dix combats dans le sentier d’Allâh. Ibn `Abbâs a dit : Passer une partie de la nuit à étudier m’est plus agréable que passer la totalité de la nuit en prière. Abû Mûsâ al-Ash`arî al-Ash`arî a dit : Etudier avec `Abdallâh ibn Mas`ûd vaut mieux pour mon âme qu’une année d’adoration. Hasan al-Basrî al-Basr î a dit : Je préfère apprendre un élément de connaissance et l’enseigner à un musulman que posséder le monde monde entier entier et l’utili l’utiliser ser dans le sentier d’Allâh. Il a dit en d’autres d’autres occasions oc casions :
Si un homme apprend correctement un point de connaissance et le met en pratique, cela vaut mieux pour lui que le monde entier, même si le monde lui était offert et s’il l’utilisait en vue de l’au-delà. L’encre des savant sava ntss et e t le sang des martyrs ne forment forment qu’un seul courant. c ourant. Rien de ce qu’Allâh a créé n’est plus grand, en termes de récompense, que la recherche de la connaissance. Ni le grand pèlerinage, ni le petit pèlerinage, ni le combat sacré, ni l’aumône, ni l’affranchissement des esclaves. Si la connaissance avait une forme physique, elle serait plus belle que le soleil, la lune, les étoiles, le ciel et un trône magnifique. Zuhrî Zuhrî a dit : Acquérir la connaissance a plus de valeur que les dévotions accomplies pendant deux cents ans. Sufyân Sufyân al-Thawrî al- Thawrî et e t Abû Hanîfa Hanîfa ont dit : Rien n’est meilleur, après l’adoration obligatoire, que la recherche de la connaissance. Sufyân Sufyân a dit égal également ement : Nous Nous savons qu q u’aucun ’aucun acte n’est meill meilleur eur que la recherche de la conn connaissa aissannce et des hadîth-s, si elle est menée avec une bonne intention. On lui demanda quelle doit être cette intention, et il répondit : « Il faut désirer Allâh et le Paradis. » L’i L’im mam al-Shâfi al -Shâfi`î `î a dit : Rechercher Rechercher la conn connaissa aissannce est meilleur que la prière pri ère volont vol ontaire. aire. L’imam Mâlik vit un de ses étu é tudia diant nts, s, qui était en trai trainn de recopi re copier er des de s élém élé ments de connais connaissance, sance, abandonner son travail et se lever pour accomplir une prière non obligatoire. L’imam Mâlik lui dit : « Tu m’étonnes ! La prière que tu veux accomplir n’est pas meilleure que ce que tu as abandonné. » On demanda demanda à l’imam l ’imam Ah Ahm mad : « Qu’est-ce Qu’est-c e qui est mieux, mieux, selon toi : que je pass p assee la nuit en prière pri ère volontaire, ou que j’étudie en recopiant des éléments de connaissance ? » Il répondit : « Je préfère que tu étudies ce que tu sais de ta religion. » L’imam Ahmad disait également : Rien ne vaut la connaissance. Mu`âfî Mu`âfî ibn `Im `Imrâ rânn a dit : Recopier un seul hadîth m’est plus agréable que passer une nuit en prière. La prépondérance de la recherche de la connaissance sur l’adoration volontaire tient notamment au fait que que la conn connaissa aissance nce rassemble les vertus vertus de tous tous les l es autres actes d’adoration. d ’adoration. La conn connaissance aiss ance est la meilleure eill eure forme forme de dhikr , ainsi qu’il a été expliqué. C’est aussi la meilleure forme de jihâd . C’est ce que rappor ra pportent tent `Abdallâh `Abdall âh ibn `Am `Amrr et Nu`m Nu`mân ibn Bashîr, directem direc tement ent du Prophète Prop hète : L’encre L’encre des savants sera pesée face au sang des martyrs, et l’encre des savants se révèlera plus lourde. Tirmidhî Tirmidhî rapporte, rapp orte, selon sel on An Anas as ibn Mâli Mâlikk que le Prophète a dit : Quiconque part en quête de la connaissance est sur le chemin d’Allâh, jusqu’à ce qu’il s’en retourne. Selon Selo n un autre hadîth : Si la mort frappe un étudiant, il est martyr. Mu`âdh Mu`âdh ibn Jabal a déclaré : Acquiers la connaissance, car il est bien de le faire. L’étuder est une forme d’adoration. La réviser est glorifier Allâh. La rechercher est le jihâd. L’enseigner à l’ignorant est une aumône. Servir les savants est une façon de se rapprocher d’Allâh,
car la l a connaissa connaissannce est le l e chemin chemin de l’ascension l’a scension vers les le s stations du Paradi Paradis. s. C’est un compagnon dans la solitude et un auxiliaire dans les terres lointaines. Elle vous parle dans la solitude. Elle est un guide vers la prospérité, et un bouclier contre l’adversité. Elle embellit quelqu’un aux yeux de ses amis, et elle est une arme contre les ennemis. Avec elle, Allâh élève les gens et en fait des guides et des chefs de file sur la voie du bien. Les savants savants sont des gens dont on recherche les paroles, parole s, et dont on imite imite les actes. Les anges se languissent d’être en leur compagnie, et les réconfortent sous leurs ailes. Toute chose, les poissons dans la mer, les bêtes sur la terre, les prédateurs sur terre et en mer, les troupeaux, tous prient pour que des bénédictions se répandent sur eux.. La raison en est que la science eux sc ience sacrée sacré e vivifie vi vifie le l e cœu cœ ur con co ntre l’ign l’ ignorance, orance, illum ill umine ine les yeux contre l’obscurité, et renforce le corps. Elle transporte le serviteur vers les demeures des élus et des justes, et vers les degrés les plus élevés dans ce monde et dans l’au-delà. Méditer dessus équivaut au jeûne, et la réviser est équivalent à la veille pour la prière nocturne. Avec elle, le lien de parenté est consolidé, et le licite se distingue de l’illicite. Elle est un imam qui conduit aux bonnes actions. En ont envie les gens destinés au Paradis, la rejettent les gens destinés à l’Enfer. Ce hadîth a aussi été rapporté par Abû Hurayra l’attribuant au Prophète. L’histoire ’histoir e d’Adam montre la précell préc ellence ence de la connais connaissance sance sur l’ador l’ adoration. ation. Allâh Allâ h a mis mis en évidence la supériorité d’Adam, fondée sur la connaissance, par rapport aux anges, dans la mesure où Il lui a enseigné le nom de toute chose, et où les anges ont reconnu leur incapacité à atteindre un tel niveau de connaissance. Adam les informa ensuite de ces noms, ce qui manifeste d’autant plus sa précellence. précel lence. Allâh leur leur dit : Ne vous ai-Je pas averti que Je connais le mystère des cieux et de la terre. Je conn connais ce que vous vous mon montrez trez,, et e t Je conn connais ce que vous vous ten te ne z secret. se cret. 34 Certains commentateurs, parmi nos pieux prédécesseurs, ont dit que ce qu’ils tenaient secret était ce qu’ils se disaient à eux-mêmes, à savoir : « Il n’y a pas d’être créé par Allâh plus noble que nous ». De mêm même, e, la supériori supéri orité té de l’ange l’ange Gabriel Gabrie l sur les anges qui qui sont constam constamm ment en trai trainn d’adore d’a dorer r leur Seigneur est fondée sur la connaissance qui a été donnée à l’ange Gabriel. C’est un indice de la supériorité de la connaissance. Il a transmis la révélation aux messagers – que la paix soit sur eux. De la même façon, les messagers les plus éminents ont placés au-dessus des autres prophètes, en raison de leur connaissance plus éminente et de leur proximité d’Allâh. C’est pourquoi Allâh a fait allusion all usion à Muh Muham amm mad à de nom nombreuses breuses repr r eprise isess dans le Coran en tant qu’il a été disting disti ngué ué et privilégié privi légié dans le domaine domaine de la conn connaissa aissannce. Le Prophète Prophète reçut alors l’ordre l’or dre d’enseigner d’enseigner à sa nation. L’histoire ’histoir e d’Abraham est la prem pre mière ièr e référence qui qui est faite à un prophète pro phète recevant rec evant la connaissance et chargé de l’enseigner. Il pria son Seigneur pour sa descendance bénie afin qu’Il suscite en son sein un messager qui leur réciterait Ses versets, leur enseignerait les écritures et la sagesse, et les purifierait : Muhammad . Allâh dit : Allâh a accordé aux croyants une grâce en leur envoyant un Messager pris parmi eux qui leur récite Ses versets, qui les purifie, qui leur enseigne le Livre et la sagesse, alors qu’ils étaient jusque-là dans une erreur manifeste. 35 Les prem pr emiers iers versets révélés r évélés font font référence à la conn connaissa aissannce et à son mérite. mérite. Allâh All âh dit : Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l’homme d’un caillot de sang. Lis ! Car ton Seigneur est Très Généreux, qui a instruit l’homme au moyen du
calame calame , et e t lui lui a en e nseign se ignéé ce c e qu’il ignorai ignorait. t. 36 Allâh Allâ h évoque souvent les grâces grâc es qui ont été répandues sur Muh Muham amm mad à travers traver s la connaissance. connaiss ance. Ainsi le verset : Allâh a fait descendre sur toi le Livre et la sagesse, Il t’a enseigné ce que tu ne savais pas. La grâce d’Allâh e nvers ve rs toi est e st incom incomm me nsurab nsurable. le. 37 Allâh Allâ h ordonn ordo nnee au Prophète Prop hète de demander demander la l a connais connaissance sance de la part par t de son Seigneur Seigneur : Dis : « Mon Seigneur, augmente ma science ! » 38 Le Prophète Prop hète a dit : « Je suis, parm par mi vous, celui cel ui qui qui connaît et qui craint crai nt le plus pl us All Allâh. âh. » Allâh nous nous a comblés en nous envoyant ce Messager qui nous enseigne la connaissance dont nous manquions. Aussi nous ordonne-t-Il de nous montrer reconnaissants pour ce don : Nous vous avons envoyé un Messager pris parmi vous. Il vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la sagesse, et Il vous enseigne ce que vous ne saviez pas. Aussi souvenez-vous de moi, Je Me souviendrai de vous. Soyez reconnaissants envers Moi, ne soyez pas ingrats envers Moi. 39 Allâh nous informe qu’Il a créé les cieux et la terre, et fait descendre le commandement de sorte que nous connaissions Sa puissance, Sa connaissance et Ses attributs. Il dit : C’est Allâh qui a créé les sept cieux et qui en a fait autant pour la terre. Le commandement descend parmi eux, afin que vous sachiez qu’Allâh est, en vérité, puissant sur toute chose, et que Sa connaissance englobe toute chose. 40 Allâh fait l’éloge des savants à de nombreuses reprises dans le Coran. Il nous informé que ce sont Ses servi se rviteurs teurs instruits instruits qui Le Le craign cra ignent. ent. Ce sont les savants. s avants. Ibn `Abbâs commente commente le verset verse t : Parmi les serviteurs d’Allâh, les savants sont seuls à Le craindre. 41 Cela sign si gnifie ifie : En vérité, ceux qui, parmi Mes serviteurs, connaissent Ma majesté, Ma grandeur et Ma sublimité Me crai c raign gnent. ent. La meilleure connaissance est celle qui se rapporte à Allâh, à Ses noms, attributs et actions. Cette connaissance provoque, chez celui qui la possède, la connaissance directe d’Allâh, la crainte, l’amour et le respect à Son égard, Son exaltation, Sa glorification, une intense dévotion, une confiance en Lui totale, la patience, la satisfaction à Son égard, et le souci constant de Lui plaire. Ensuite vient la connaissance relative à Ses anges, Ses Livres, Ses messagers, au Jour de la résurrection et aux questions de cette nature. De même, elle inclut la connaissance des commandements d’Allâh, de Ses interdits, de Ses lois, de Ses décisions, et de ce qu’Il aime et de ce qu’Il qu’Il déteste dé teste dans dans les l es action ac tionss extérieures et intérieures de Ses Se s serviteu ser viteurs. rs. Ceux qui conjug co njuguen uentt connaissance connaissa nce d’Allâ d’ Allâhh et connaissance connaissa nce de Ses commandem commandements ents sont les savant sava ntss vertueux. Ils sont plus accomplis que ceux dont la science se limite à la connaissance directe d’Allâh, et que ces savants dont la connaissance se limite à la jurisprudence. On trouve des exemples de tels savants en des personnes comme Hasan al-Basrî, Sa`îd ibn al-Musayyib, al-Thawrî, l’imam Ahmad, etc. D’autres, comme Mâlik ibn Dînâr, Fudayl ibn `Iyâd, Ma`rûf al-Karkhî, Bishr al-Hâfî, etc., qui avaient la connaissance intérieure d’Allâh, ont atteint ce niveau également. Quiconque compare ces deux conditions verra le mérite des savants qui possèdent à la fois la connaissance directe d’Allâh et la connaissance de Ses commandements, par rapport à ceux qui ne possèdent que la conn connaissa aissance nce directe di recte d’Allâh. Et ce mérite apparaîtra apparaî tra d’autant d’autant plus grand si on les comparent aux savants qui connaissent seulement la Loi divine ! Leur supériorité est une évidence.
Certains ignorants pensent que les dévots ont plus de mérite que les savants. Ils s’imaginent que les savants ont seulement la connaissance de Loi divine, alors que les dévots auraient la connaissance directe d’Allâh. Pour notre part, nous affirmons que les savants qui possède les deux connaissances, intérieure et extérieure, ont plus de mérite que les dévots, même si ces derniers ont la connaissance directe direc te d’Allâh. Les savants savants vertu ver tueux eux partagent partagent avec les dévots le mérite de posséder la conn connaissance aissance directe d’Allâh. Il se peut même qu’ils les surpassent. Cependant, ce qui distingue les savants des dévots, c’est qu’ils connaissent la Loi divine, et ont l’honneur d’appeler les gens à obéir à Allâh et d’éclairer d’écl airer le chemin chemin qui conduit conduit à Lui. Lui. C’est C’es t la station des messagers, messagers, des successeurs des messagers et des héritiers. Ce point sera traité plus loin, loi n, si Allâh le veut. La connaissance caractérisant les savants vaut plus que les actes d’adoration surérogatoires du dévot, actes d’adoration qui peuvent manquer chez certains savants. Plus un savant connaît ce qu’Allâh qu’Allâh a révélé à Son Messager Messager plus grande grande sera sa connaissance intérieure intérieure d’Allâh et sa foi. foi. La connaissa conn aissannce directe di recte d’Allâh d’All âh et la vraie vrai e foi valent val ent mieux que que les le s actes accomplis accomplis par les l es membres membres du corps. Si la personne non avertie prétend que l’adoration est plus importante que la connaissance, c’est parce qu’elle ne parvient pas à concevoir la réalité de la connaissance ni sa sublimité. Il lui manque donc le cadre conceptuel qui lui permettrait d’aspirer à acquérir la connaissance. Comme elle ne peut concevoir que la réalité de l’adoration, elle est portée à se consacrer totalement aux dévotions. On trouve donc beaucoup de gens qui manquent de la connaissance, et qui préfèrent se détacher du monde plutôt que de se lancer dans l’approfondissement des sciences religieuses et dans l’étude. Ainsi que nous le disions précédemment, ces gens ne peuvent concevoir la nature de la connaissance et de l’expérience spirituelle. Or si quelqu’un ne peut concevoir une chose, le sens de cette chose ne pourra jamais s’enraciner dans son cœur. cœur. En fait, fait, une une personn per sonnee ign i gnorant orantee se fait une une idée fausse de la nature du monde, et le magnifie en son cœur quand elle vante les mérites de l’ascète qui se retire du monde. Muh Muham amm mad ibn Wâsi` vit un jour un de ces ce s jeun je unes es dont do nt on disait disai t : « Il fait partie par tie des gen genss de l’autre monde. » Il demanda : « Mais quelle importance peut donc avoir le monde qui justifie qu’on encense quelqu’un qui le rejette ?! » Abû Sulaym Sulaymân ân al-Dârânî al- Dârânî est connu connu pour avoir avoi r défendu un point poi nt de vue identique. Celui qui s’enorgueillit d’abandonner ce monde pour l’autre est comme celui qui se sent fier d’abandonner une chose insignifiante, car la chose dont il se détache a moins d’importance pour Allâh que l’aile d’un moucheron ! Ce monde est insignifiant et ne mérite pas qu’on en parle, encore moins que d’une chose qui suscite l’orgueil quand on la dédaigne. Beaucoup de gens ignorants font grand cas des événements surnaturels et des miracles, et les considèrent comme meilleurs que l’intuition spirituelle et que la connaissance accordée aux savants. Ils s’imaginent que les charismes de certains sont la manifestation d’un niveau de puissance physique et d’autorité dont la plupart des gens sont incapables. Pourtant, les savants spirituellements éminents n’accordent pas autant d’importance à ce genre de faits surnaturels et de prodiges, qu’ils négligent au contraire, en les considérant comme une forme d’épreuve qui expose l’adorateur au piège de l’ostentation. Les savants craignent d’accorder de l’intérêt à de tels phénomènes, de s’en contenter ou d’en tirer satisfaction s atisfaction,, et donc de se voir, à cause d’eux d’ eux,, coupé d’Allâh. Abû Tâlib Tâli b al-Mak al -Makkî kî en parle dans son livre,42 et cite de nombreux sages spirituels parmi lesquels Abû Yazîd al-Bistâmî, Yahyâ ibn Mu`âdh, Sahl al-Tustarî, Dhû l-Nûn al-Misrî, Junayd et d’autres. A l’un d’eux, on dit une fois : « Un tel peut marcher sur l’eau. » Il répondit alors : « Celui auquel Allâh a donné la force de s’opposer à ses caprices est plus gratifié que celui-là. » Abû Hafs al-Nîsâbûrî se trouvait un jour avec ses compagnons dans les faubourgs de Nishapour.
Alors qu’il était en train d’enseigner et de les captiver par son discours, une chèvre sauvage descendit de la montagne, et s’agenouilla devant lui. Al-Nîsâbûrî fut visiblement ému et commença à pleurer. Ses étudiants étudiants l’interrogèrent l’interrogèrent au sujet sujet de sa réaction, et il dit : En vous voyant ainsi rassemblés autour de moi, captivés par mes propos, je me suis dit : « Si seulement j’avais un mouton à tuer pour pouvoir les inviter à un festin. » Dès que cette pensée m’a traversé l’esprit, cette chèvre est venue et s’est agenouillée en face de moi. Alors je me suis dit : « Suis-je comme Pharaon qui demandait à son Seigneur de faire couler le Nil pour lui, et il en fut ainsi ?! Qu’est-ce qui pourrait donc me protéger contre le fait qu’Allâh me donne toute bonne chose en ce monde, alors que je reste dépourvu de tout dans l’au-delà, n’y possédant rien ? » Voilà ce qui m’a bouleversé. Les états spirituels de tels sages montrent qu’ils n’accordent aucune attention aux phénomènes surnaturels. Ils sont plutôt soucieux de la vraie connaissance d’Allâh, d’être humbles devant Lui, de bénéficie bénéficierr de Son amour, amour, d’être d’ê tre dans Sa proximité, proximité, de ressent resse ntir ir le désir ardent de Le rencontrer, rencontrer, de Lui obéir. Les savants vertueux les rejoignent en tout cela, mais ils les surpassent par la connaissance de la Loi divine et par le fait qu’ils appellent les hommes à Allâh. C’est un mérite immense aux yeux d’Allâh, de Ses Se s anges anges et de Ses messagers. messagers. Un de nos pieux prédécesseurs a dit : Quiconque apprend, agit conformément à ce qu’il sait, et ensuite enseigne aux autres, est considéré comme ayant acquis une grande valeur dans le royaume céleste. Si la supériorité du savant sur le dévot ordinaire apparaît de façon évidente, il faut bien comprendre que sa supériorité réside dans la connaissance supplémentaire qui le distingue. Quant au dévot auquel manque la connaissance, il est condamnable ; les anciens le comparaient à un vagabond, qui fait plus de mal que de bien. Une personne comme lui est encore semblable à un âne qui fait tourner la pierre d’un moulin : il tourne, et tourne, jusqu’à tomber de fatigue, sans être allé nulle part ! Cette comparaison est suffisamment parlante qu’elle ne nécessite aucune explication. Mais Allâh sait mieux ! Voici maintenant une parabole concernant les différentes situations des êtres humains en rapport avec la manière de répondre à l’appel du Prophète Muhammad . Ces situations sont nombreuses : l’un est avance, l’autre est modéré, et un autre se fait du tort à lui-même. En montrant comment chaque groupe répond, cette parabole montre du coup le mérite des savants vertueux, supérieur à celui de tous les autres. Un prophète est comme un messager qui vient d’une contrée appartenant à un royaume d’une très grande noblesse. Il délivre le message du roi destiné aux autres pays. Sa fidélité au message est évidente. Le contenu du message est le suivant : il n’est pas de bonté aussi parfaite que la bonté du roi, pas de justice aussi achevée que sa justice, pas d’autorité aussi ferme que son autorité. Le désir du roi est que tous ses sujets viennent résider dans son pays. Quiconque viendra à lui avec un bilan favorable, il le récompensera de la meilleure façon. Quiconque viendra à lui avec un mauvais bilan, il le punira avec sévérité. Il informera ses sujets de tout ce qu’ils auront fait, en bien et en mal. Le messager se rend alors vers les contrées le plus lointaines du royaume, enjoignant aux habitants de ces contrées à se préparer au voyage. Il les avertit de la destruction imminente de chaque parcelle de terre excepté celle du roi. Il dépêche des assistants qui secouent les misérables traînards qui tardent dans leur préparation. Il ne cesse de décrire les belles qualités du roi : beauté, perfection, majesté et générosité. Les gens se répartissent en différents groupes en fonction de la réponse qu’ils donnent à ce messager.
Certains croient le messager sur le champ. Leur seul souci est de savoir les choses que le roi aime de la part de ses sujets pour s’assurer que, lorsqu’ils partiront à sa rencontre, il auront ces choses en grande quantité. Ils s’occupent de se purifier, et d’appeler les autres du mieux qu’ils le peuvent à se préparer prépar er pour le voyag voyage. e. De même, ême, ils s’enquièrent s’enquièrent de ce que le roi déteste, pour l’éviter l’évi ter et enjoignent les autres à l’éviter. Ils s’intéressent principalement aux attributs du roi, sa grandeur et sa générosité, tout cela accroissant en eux leur amour pour le roi, les incitant à chanter ses louanges, et rendant plus intense le désir ardent de le rencontrer. Finalement, ils se rendent chez le roi, apportant les choses les plus précieuses et les plus aimables qu’on puisse imaginer. Leur voyage en direction du royaume prend place au milieu d’une grande procession. process ion. Grâce Grâce au messager, messager, ils savent quelle est la route route la plus directe direc te vers le roi, roi , et quelle quelless sont les meilleures provisions à faire pour le voyage. Telle est la description des savants vertueux qui sont bien guidés, et qui guident les autres sur le chemin conduisant à Allâh. Ils viennent au roi comme quelqu’un qui s’est absenté revient dans son peuple. Ils ont ont atten attendu du de le voir avec un enthou enthousiasme siasme impatient impatient et le désir le l e plus fervent. fervent. D’autres D’autres sont obsédés par leur propre propr e préparation prép aration pour pour le l e voyage. voyage. Ils ne s’occupen s’ occupentt pas des autres. autres. Telle est l’image des dévots ordinaires : ils savent ce qui est profitable, et ils agissent conformément à cette connaissance. D’autres encore se comportent comme s’ils faisaient partie des gens sincères, comme si leur intention était de se préparer au voyage. En réalité, leur intention est d’occuper leur territoire condamné. Ce groupe représente les savants et adorateurs qui font montre de leurs actes, espérant en retirer un profit mondain. Ils se retrouveront dans la pire des situations quand ils se présenteront au bout du compte compte devant le roi. Il leur sera dit : « Allez chercher chercher la récompense récompense pour vos actes chez ceux pour lesquels vous les avez accomplis ! Ici vous n’obtiendrez rien de nous. » D’autres comprennent les instructions du messager mais sont dominés par la paresse, et ne se préparent prépar ent pas au voyage. voyage. Ils négligent égligent ce qu q ue le l e roi ro i aim a ime, e, et s’aut s’ autorise orisent nt ce qu’il n’aime pas. Ce sont les savants qui ne mettent pas en pratique leurs connaissances. Ils sont destinés à périr, bien qu’ils fassent profiter les autres de leur connaissance et leur indiquent le chemin. Leurs étudiants entreprennent le voyage et sont sauvés, laissant derrière eux leurs instructeurs qui seront détruits. D’autres encore adhèrent à l’appel du messager, mais sans chercher à recevoir de directives de sa part. Ces gens gens néglig négligent ent d’appren d’appre ndre dans le détail ce que le roi aime ou n’aime pas. Ils Ils entreprennent entreprennent le voyage sans guide, et se précipitent donc vers les chemins semés d’embûches, les tourments, les déserts et la maladie. La plupart d’entre eux périssent ou s’égarent, sans jamais atteindre le roi. Ce sont les croyan cr oyants ts ignorant ignorantss qui agissent sans sans avoir a voir la conn connaissa aissannce [nécessaire] [ nécessaire].. D’autres ignorent totalement le messager. Ils poursuivent leur routine quotidienne, comme si leur patrie n’était pas sur sur le point poi nt d’être réduit à néant néant.. Certains Certains parmi parmi eux contredis contredisent ent même ême le messager. messager. D’autres l’approuvent en paroles mais négligent ses enseignements. Ils constituent la majeure partie de l’humanité, les masses qui rejettent la guidance divine et qui rejettent l’adoration. Dans leurs rangs on trouve les incroyants, les hypocrites et les imbéciles rebelles qui se font du tort à eux-mêmes et s’illusionnent. Pour eux, celui qui les appelle les oblige à prendre la route, veut les expulser de leur patrie, et les cite injustem injustement ent à comparaî comparaître tre devant le roi. roi . C’est ainsi ainsi qu’ils se s e présentent présentent devant devant le roi tel l’esclave rebelle face à son maître en colère. Si vous analysez ces différents groupes, vous n’en trouverez aucun plus honoré et plus proche du roi que les savants vertueux. Ils sont ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité après les messagers – que la paix et les bénédictions d’Allâh soient sur eux tous !
Chapitre 4 Les savants sont les l es héritiers hérit iers des prophètes. prophètes. Cela signifie qu’ils héritent de la connaissance enseignée par les prophètes. Ils succèdent aux prophètes dans dans leur commun communaut autéé en ce sens qu’il qu’ilss appellent appel lent les gens gens à adorer ador er Allâh Allâ h, à Le conn connaître et à Lui obéir, ils interdisent la rébellion contre Allâh et ils défendent Sa religion. Hasan al-Basrî attribue attribue les propos suivants suivants au Prophète Prophète : Qu’Allâh fasse miséricorde à mes successeurs. Les Compagnons lui demandèrent : « Ô Messager d’Allâh, qui sont tes successeurs ? » Il dit : « Ceux qui vivifieront et enseigneront ma tradition après ma mort. » Un hadîth semblable est rapporté par `Alî . Les savants occupent la position des prophètes dans une station noble, entre Allâh et les hommes. C’est C’es t Ibn al-Mu al- Munk nkadi adirr qui a dit : En vérité, les savants occupent une position entre Allâh et les hommes. Aussi, sois prudent prudent dans dans la façon de les approcher ! Sufyân Sufyân ibn `U `Uyayn yaynaa a dit di t : Les gens dont les rangs sont les plus élevés sont ceux qui se tiennent entre Allâh et les hommes : les prophètes et les savants. Sahl ibn `Abdallâh a dit : Que celui qui veut voir les rassemblements des prophètes regarde les rassemblements des savant s avants. s. Quelqu’un demanda à un ignorant : « Que dis-tu d’un homme qui fait serment contre sa femme de divorcer, en prévoyant une condition particulière ? » L’ignorant répondit : « Sa femme est répudiée. » La même question fut posé à un homme doué de discernement. Celui-ci répondit : « Il doit rompre son serment. » Ce type de question ne doit être posé qu’à un prophète ou à un savant. Une femme pieuse du temps de Hasan al-Basrî rêva qu’elle sollicitait un avis religieux sur des saignements survenant en dehors de la période des menstrues ( istihâda). Il lui fut dit : « Tu cherches un avis alors que Hasan est parmi vous, porteur du sceau de Gabriel ?! » Cela montre que Hasan avait hérité de la sagesse qui avait été octroyée par l’ange Gabriel , et que l’on appelle le « sceau de Gabriel ». Quelq Qu elqu’u u’unn vit le Prophète Pro phète en rêve, et lui demanda demanda : « Ô Mess Messager ager d’Allâh, d’Al lâh, nous nous sommes sommes partagés par tagés entre l’imam Mâlik et Layth. Lequel des deux est le plus savant ? » Le Prophète répondit : « Mâlik est l’héritier l’hériti er de ma science. » Une autre personne rêva rêv a que que le Prophète était assis assi s dans la mosquée mosquée au milieu il ieu d’une d’une assem asse mblée, blé e, avec l’imam Mâlik . En face du Prophète se trouvait un récipient rempli de musk. Il le prit, et le donna à l’imam Mâlik qui le distribua alors à l’assemblée. Cette vision fut interprétée comme signifiant que l’imam Mâlik avait été comblé de la connaissance, et se conformait strictement à la sunna. Fudayl ibn `Iyâd `Iyâd vit le Prophète en rêve, rêve , qui qui était assis ass is au sein sei n d’une assem ass emblé blée. e. A côté de lui, unee place était libre. Fudayl un Fudayl s’avança pour s’y asseoir. asseoi r. Le Le Prophète lui dit : « C’est la place d’Abû shâq al-Fazârî al- Fazârî . » Une des personnes présentes demanda : « Lequel des deux est le meilleur ? » Le Prophète Prophète répondit : « Fudayl tire profit profit pour lui-même l ui-même de ses dévotions, tandis qu’Abû qu’Abû Ishâq I shâq fait rofiter les gens de sa connaissance. » Cette réponse montre qu’Abû Ishâq était un savant dont la connaissance profitait aux autres. Fudayl, quant à lui, était un dévot dont le profit se limitait à luimême. Les savants intercèderont au nom des croyants, après que les prophètes auront intercédé, selon un
dire dir e du Prophète Prop hète , rapporté rappor té par Tir Tirm midhî d’après d’ap rès `Uth `Uthm mân : Le Jour du jugement, les le s prophètes prophètes intercèderont, ensuite ce c e seront les savants, puis les martyrs. Mâlik ibn Dînâr a dit : On m’a rapporté qu’il sera dit au dévot : « Entre au Paradis ! » Au savant, il sera dit : « Lève-toi et intercède ! » Ce récit, cependant, est rapporté par Abû Hurayra avec une chaîne de transmission faible. La parole des savants aura force probante pour le grand rassemblement humain durant le tumulte du Jour du jugement. Alors que les gens rassemblés là penseront n’être restés dans leur tombe qu’un bre temps, les savants leur diront clairement ce qu’il en est. Allâh dit : Le Jour où se manifestera l’Heure dernière, les coupables jureront n’être restés qu’une heure dans leur tombe. Ainsi étaient-ils trompés ! Tandis que ceux à qui ont été donnée la connaissance et la foi diront : « Vous êtes restés conformément au Livre d’Allâh, jusqu’au Jour de la résurrection. » 43 Les savants feront aussi des observations à propos de l’abaissement que connaîtront les idolâtres au Jour du jugement, ainsi qu’Allâh dit : Au Jour du jugement, Il les confondra, disant : « Où sont-ils, Mes associés, à propos desquels vous n’étiez pas d’accord ? » Ceux à qui la connaissance aura été donnée diront alors : « Voici qu’en ce Jour la confusion et le malheur s’abattent sur ceux qui rejettent la foi. » 44 On rapporte ce propos du Prophète Prophète : Les gens auront auront besoin des savants au Paradis de la même façon qu’ils en ont besoin en ce monde. Quand le Seigneur convoquera les habitants du Paradis pour qu’ils se présentent devant Lui, Il leur dira : « Demandez ce que vous désirez ! » Ils se tourneront alors vers les savants, qui leur diront : « Demandez-Lui Demandez-Lui qu’Il vous donne la capacité de Le voir. Y a-t-il chose plus grande au Paradis que cela ? » Toutes ces citations montrent clairement qu’il n’y a pas de rang meilleur, après la prophétie, que celui des savants. Le Coran déclare : Allâh témoigne qu’il n’y a de dieu que Lui, et de même font les anges et ceux qui sont dotés de la connaissance. 45 Dans ce verset, les prophètes n’ont pas été mentionnés de façon distincte, mais ils sont inclus parmi parmi ceux qui qui sont dotés de la conn connaissa aissannce. C’est un honn honneur eur qui doit doi t combler combler les savants savants d’avoir été mentionnés de cette façon, en englobant les prophètes – que la paix soit sur eux ! C’est en vertu de cette insigne position que certains ont pu dire : Les savants qui mettent en pratique leur connaissance sont les amis protégés d’Allâh. Aussi Au ssi bien Abû Hanifa qu’al-Shâfi`î qu’al- Shâfi`î ont dit : Si les savants et les juristes ne sont pas les amis protégés d’Allâh, alors Allâh n’a pas d’ami de cette valeur. L’imam ’i mam Ahmad Ahmad a dit dit : Les savant sa vantss spécial sp écialistes istes du hadîth sont les abdâl 46.
Chapitre 5 Les prophètes ne laissent lais sent pas d’argent en héritage, héritage , mais ils laissent lais sent plutôt la science. Celui qui la saisit en a pris une part généreuse. généreuse. La connaiss connaissance ance est donc l’héritage l’héritage laissé l aissé par les l es prophèt pr ophètes, es, ce qui signifie signifie que les savants savants son so nt les héritiers de ce que les prophètes ont laissé derrière eux, à savoir la connaissance profitable, la science utile. Quiconque s’en saisit et lui reconnaît sa valeur a acquis une grande fortune, que ses compagnons peuvent légitimement lui envier. Ibn Mas`ûd vit un groupe de gens gens en train d’étudier dans da ns la mosquée mosquée du Prophète , à Médine. Quelqu’un lui demanda : « Pourquoi se sont-ils réunis ? » Il dit : « Ils se sont réunis pour l’héritage de Muham Muhamm mad qu’ils qu’il s se di distribuent les uns aux autres. » Un jour, Abû Hurayra Hurayra se rendit re ndit au marché. arc hé. En partant, il dit di t à sa famil famille le : « Vous Vous délaisse délai ssezz l’héritage l’ héritage de Muham Muhamm mad qu’on distribue dis tribue à la mosquée, mosquée, et vous restez ici ! Son héri héritage, tage, c’est c’e st le Coran, de même que la sunna qui l’explique et en éclaircit le sens. » Il est rapporté dans le Sahîh de Bukhârî et dans le Sahîh de Muslim qu’on demanda un jour à Ibn Abî Awfâ Awfâ : « Le Prophète a-t-il légu l éguéé quoi que ce soit soi t ? » Il dit : « Il a laissé l aissé le Coran en héritage. héritage. » Au cours d’un d’un sermon sermon qu’il fit après le « pèlerinag pèle rinagee de l’adieu l’adi eu », le Prophète déclara déclar a : Je suis un être mortel. L’ange de la mort va bientôt venir à moi, et je répondrai à son appel. Je pars en vous laissant laiss ant deux choses de poids. La première première est le Livre d’Allâh, dans lequel il y a guidance et lumière. Quiconque s’en saisit et le garde sera guidé. Quiconque le néglige s’égarera. s’ égarera.47 L’imam Ahmad rapporte que `Abdallâh ibn `Amr a dit : Le Prophète Prop hète vint nou nouss dire : « Je suis le Prophète Prophète illettr ill ettré. é. » Il le répéta trois fois. [Puis il dit :] « Il n’y a plus de prophète prophète après moi. Il m’a été donné la synthèse synt hèse des paroles. paroles. J’ai appris le nombre nombre de gardiens gardiens de l’Enfer, et le nombre nombre des anges qui portent le Trône célest cé leste. e. Les fautes de ma nation nat ion ont été annulées. Par conséquent, conséquent , écoutez-moi bien et obéissez-moi aussi longtemps que je suis avec vous. Quand je serai rappelé à Allâh, tenez-vous tenez- vous en fermement au Livre d’Allâh. d’Allâh. Tenez pour licite lici te ce qu’il décrète licite. Et tenez pour illicite ce qu’il interdit . » Puis il dit : « Les prophètes prophètes ne transmettent transmette nt pas d’argent en héritage. Ce qu’ils laissent, laiss ent, c’est plutôt la connaissance . » Il faut entendre par là que les prophètes ne laissent rien d’autre que la connaissance, ce qui s’accorde avec le verset : Salomon hérita de David. 48 De mêm même, e, le verset vers et où Zachari Zachariee prie pri e Allâh en disant dis ant : Accorde-moi un descendant venu de Toi. Il héritera de moi, il héritera de la famill famillee de Jacob.49 Ce dont il est question question ici, c’est c ’est l’héritag l’ héritagee de la connaissance et de la prophétie, prophétie, non de la richesse ri chesse matérielle. Les prophètes n’accumulent pas les biens matériels qui peuvent se transmettre dans un héritage profane. Le Prophète Prop hète a dit : Tout ce que je laisse derrière moi, autre que le salaire pour mon serviteur ou le nécessaire pour ma famille, est une aumône à donner en charité. Il ne laissa rien d’autre qu’une armure, son arme, sa mule blanche et un morceau de terrain, qu’il donnaa en aumône. donn aumône. Il Il est es t mentionn mentionnéé [aill [ai lleurs] eurs] que le Prophète Pr ophète ne laissa lais sa rien ri en sinon un seul outil et lopin de terre, que lui et sa famille cultivaient pour se nourrir. Il les donna aux musulmans en aumône. Tout cela indique que les messagers d’Allâh n’étaient pas envoyés pour accumuler des biens
matériels pour leur famille. Ils étaient plutôt envoyés pour appeler les gens à Allâh, pour se battre dans Son chemin, pour répandre la connaissance profitable, et pour laisser cette science en héritage pour le bénéfice bénéfice de leur comm commun unaut auté. é. Abû Musli Muslim m al-Khâlânî attribue attribue au Prophète Prophète les paroles suivantes : Allâh Allâh ne m’a pas inspiré i nspiré de rassembler ras sembler des richesses richess es et d’être un marchand. marchand. Il m’a plutôt révélé révél é : Proclame la louange de ton Seigneur ! Sois au nombre de ceux qui se prosternent ! Adore ton seigneur jusqu’à ce que te vienne la certitude ! 50 Tirmidhî Tirmidhî et d’autres rappor rap portent tent que le Prophète Prop hète a dit : Qu’ai-je à faire de ce monde ? Je suis vis-à-vis de ce monde comme un cavalier : il reste un instant à l’ombre d’un arbre, se lève puis s’en va. Revenons sur la fin du hadîth commenté : Les savants religieux sont s ont les le s héritier héri tierss des prophètes. prophètes. Les prophètes prophètes ne laissent l aissent pas d’argent en héritage. Ce qu’ils laissent, c’est la connaissance. Ce hadîth fait allusion à deux choses. En premier lieu, le savant est le véritable héritier du Messager. De même qu’il a hérité de la connaissance du Messager, il convient que le savant luimême laisse un héritage de connaissance, comme l’a fait le Messager . L’héritage du savant est ce qu’il laisse derrière lui par l’enseignement, l’écriture et d’autres entreprises qui seront profitables aux gen genss après aprè s lui. Le Le Prophète a dit : Quand l’individu meurt, ses actions prennent fin sauf trois d’entre elles : une science qui profite à autrui, un aumôn aumônee qui perdure, perdure, et un fils fil s vertueux qui prie pour lui. Si le savant enseigne à quelqu’un qui met en pratique sa connaissance après lui, alors il a laissé derrière lui à la fois la connaissance profitable et l’aumône qui perdure. En effet, enseigner est une forme de charité, ainsi qu’on l’a rapporté plus haut selon Mu`âdh et d’autres. De même, ces gens auquel le savant a enseigné sont comme ses enfants vertueux : ils prient pour lui. Par conséquent, ce savant remplit les trois conditions citées par le Prophète, en vertu de la connaissance qu’il laisse derrière lui. En second second lieu, li eu, le savant ne ne laisse lai sse derriè de rrière re lui l ui aucun aucunee chose matériell matérielle, e, comm comme c’est c’es t le cas pour le Messager . C’est la voie suivie par le savant, en raison de sa parfaite conformité au Messager et à sa sunna, et parce qu’il se détourne du monde, qu’il se contente de peu. Sahl al-Tustarî al-Tustarî a dit : Voici certains signes qui montrent qu’on aime la sunna : désirer l’au-delà, être dégoûté de ce monde, et ne rien se permettre en dehors d’une provision suffisante en vue de l’autre l’ autre monde. monde. Mâlik ibn Dînâr a dit : Si tu viens voir le savant dans sa maison et que tu ne l’y trouves pas, regarde sa maison, elle parle pour lui : tu vois son tapis de prière, son exemplaire du Coran et la salle sall e d’ablut d’abl utions ions à côté de sa s a maison. maison. Tu perçois perçoi s ainsi une une trace de l’au-delà. Fudayl ibn `Iyâd `Iyâd disait dis ait : Garde-toi du savant profane pour éviter qu’il ne te détourne par ses déviations. Chez beaucoup beaucoup de tes maîtres, maîtres, leurs l eurs vêtement vêtementss ressemblen r essemblentt plus aux parures de Ch Chosroès osroès et de César qu’aux habits de Muhammad . Muhammad n’a pas construit de gigantesque édifice. Au lieu de cela, la conn connaissa aissance nce lui fut fut donnée, donnée, et il s’y consacra. Il avait aussi coutume de dire : Les savants sont nombreux, mais les sages sont rares. L’essence de la connaissance,
c’est la sagesse. Celui à qui la sagesse est donnée donnée a reçu r eçu le bien en abondance. abondance. 51 C’était le cas de savants vertueux comme Hasan al-Basrî, Sufyân al-Thawrî et l’imam Ahmad. Ils se satisfaisaient de peu de choses de ce monde, si bien qu’ils le quittèrent en n’y laissant rien d’autre que la connaissance, même si certains d’entre eux avaient l’habitude de porter de beaux vêtements et de manger de la nourriture raffinée, loin de tout ascétisme. Hasan al-Basrî al-Bas rî mang angeai eaitt de la viande vi ande chaque jour. jour. Il achetait un morceau orc eau de viande via nde pour un un demi demi dirham, le faisait cuire dans un bouillon succulent, puis le partageait avec sa famille. Il nourrissait quiconque venait le voir. Il portait des vêtements élégants. Et pourtant, il n’y avait pas plus détachée du monde que lui. Il ne recherchait aucune chose matérielle. Quand les gens étaient en sa compagnie, ils se retrouvaient coupés du monde. Ils ne connaissaient personne qui méprisât les gens matérialistes plus que lui. Qu Quand and il i l était malade, ils lui rendaient visite, visi te, et ne trouvaient trouvaient rien r ien dans sa maison, de grand ou de petit, excepté une couette dans laquelle il était emmitouflé. Ibn `Awn a dit : Hasan détenait le monopole de l’au-delà pour lui-même ; il en partageait la connaiss conn aissance ance avec les gens. Hasan lui-même disait : Le savant se détourne du monde, désire l’au-delà, se consacre à l’adoration, et met en pratique la sunn sunna de Muham Muhamm mad . Sufyân Sufyân al-Thawrî al- Thawrî était plus austère austère,, dans sa façon de s’habill s’habi ller, er, que que Hasan. Celui qui ne ne le connaissait pas aurait pu penser en le voyant qu’il était un mendiant. Malgré son grand scrupule, s’il trouvait de la nourriture licite, il en mangeait de bon cœur. S’il ne trouvait rien de licite à manger, il avalait du sable. Il pouvait passer trois jours sans manger quoi que ce soit bien que les gens lui offraient de nombreux biens. S’il était repu de nourriture licite, il intensifiait sa pratique de l’adoration. Il était la personne la plus absente de ce monde à son époque, ses cours étaient exemptes de tout intérêt mondain. Dans ses cours, personne n’était plus humble que les sultans, les rois et les riches, et personne n’y était plus célébré que le pauvre et l’indigent. Il était submergé par la crainte de subir la colère d’Allâh. Quand il fut atteint de la maladie qui devait finir par le tuer, son urine fut apportée au médecin, qui dit : « Il n’existe pas de traitement pour cette maladie. La tristesse et la peur ont détruit son foie. » On dit qu’il n’y avait dans sa région personne qui ressente plus que lui la crainte d’Allâh, et personne qui soit plus impressionné que lui devant Allâh. Quand il mourut, un de ses étudiants dit : « Ô vous qui vivez dans l’excès, consommez de ce monde au détriment de votre religion [si c’est ce que vous voulez], à présent que Sufyân est mort ! » Il voulait dire par là qu’il ne restait personne pour inspirer la honte et la modération. L’imam Ah Ahm mad ibn Hanbal Hanbal était encore plus ascétique. asc étique. Il vécut sim si mplem ple ment, et supporta patiemm patiemment des conditions conditions de vie difficil difficiles. es. Ses moyen oyenss d’existence d’existence venaient venaient de plusieurs magasins agasins qu’il avait hérités de son père. Le revenu qu’il en retirait représentait moins de vingt dirhams par mois. Il mourut en ne laissant rien d’autre que quelques pièces d’argent enveloppées dans un chiffon, qui valaient moins d’un demi dirham. Il laissait une dette qui fut remboursée par ses magasins, malgré les richesses abondantes que lui avaient offertes les gouvernants. L’imam Yahy ahyââ ibn ib n Abî Kathîr Kathîr faisait faisa it partie par tie des savants sav ants vertueux vertueux à la conn co nnais aissance sance suprêm s uprême. e. On a dit : « Il ne reste plus à la surface de la terre de gens de son espèce. » Il était toujours bien apprêté et bien vêtu, vêtu, mais quan quandd il mourut, ourut, il i l laissa lais sa seulement seulement trente trente pièces p ièces d’argent qui servir s ervirent ent à payer son linceul. L’imam Muham Muhamm mad ibn i bn Aslam al-Tûsî al- Tûsî était du nom nombre bre de d e ces savant sava ntss vertu ver tueux eux tournés tournés vers ve rs l’autre monde. Il mourut en ne laissant que son vêtement et son bonnet. On les plaça sur son
catafalque. Il laissa aussi un récipient pour faire les ablutions, qui fut donné en aumône. Les femmes se rassemblèrent r assemblèrent sur les toits, durant ses funérail funérailles, les, et l’une l’une d’elles d’el les dit : De ce savant qui est passé dans l’autre monde, il ne reste en héritage que ce qui est posé sur son catafalque. catafalque. Il n’est pas comm comme nos savants savants [habituels] [habituels],, qui sont les esclaves de leur estomac. L’un d’eux s’installe et enseigne pendant deux ou trois ans, et il ne recueille que la déchéance, n’étant utile que pour les affaires de ce monde. A propos prop os de l’imam l ’imam al-A al- Awzâ`î `Abbâs ibn Murathth Muraththad ad a dit di t : J’ai entendu nos compagnons dire : « Plus de soixante-dix mille dinars furent donnés à al-Awzâ`î par les gouvernants omeyyades. A sa mort, il ne laissa que sept dinars. Il n’avait ni terre ni maison. » `Abbâs poursuit : Nous Nous nous somm sommes renseignés, renseignés, et avons découvert qu’il avait tout tout dépensé pour la cause d’Allâh et pour pour les l es pauvres. Allâh, dans Son Livre, attribue aux savants plusieurs caractéristiques, parmi lesquelles craindre Allâh, être humble, pleurer, mais aussi mépriser le monde et s’en détourner. Il illustre cela dans l’histoire de Qârûn : Il sortit vers son peuple avec tout son faste. Ceux qui ne voulaient que de la vie d’ici-bas dirent : « Si seulement il nous était accordé ce qui l’a été à Qârûn ! Quelle fortune magnifique que la sienne ! » Mais ceux à qui la connaissance avait été donnée dirent : « Malheur à vous ! La récompense de Dieu est meilleure pour celui qui croit et qui fait le bien. » Mais elle n’échoit qu’à ceux qui sont patients. 52 Il fut rapporté à l’imam Ahmad qu’on demanda à Ibn al-Mubârak : « A quoi reconnaît-on un savant véridique ? » Il répondit : « Il se détourne de l’argent pour se tourner vers l’au-delà. » L’imam ajouta : « Effectivement, telle doit être sa situation. » L’imam Ahmad avait coutume de réprocher aux savants leur inclination pour ce bas-monde. Tu dois savoir que ces savants-là sont destructeurs pour eux-mêmes et pour les autres. Quand ils commencent à ressentir un penchant pour ce monde, les ignorants pensent du mal d’eux, et se choisissent des ignorants comme chefs. `Alî vit un jour un prédic pré dicateur ateur renomm renommé et lui dit : « Je vais t’int t’i nterr erroger. oger. Si tu ne ne réponds rép onds pas correctement, abstiens-toi de prêcher. Dans le cas contraire, je te donnerai cette pierre précieuse. » Le prédicateur dit : « Pose ta question. » Alors `Alî lui demanda : « Qu’est-ce qui soutient la religion, et qu’est-ce qui la fait disparaître ? » Le prédicateur répondit : « La vigilance la soutient, et l’aspiration vers ce monde l’élimine. » `Alî ajouta : « Continue à prêcher. Les gens comme toi conviennent à cette tâche. » La question de `Alî montre qu’il convient pour celui qui sermonne les genss de ne pas attendre gen attendre de leu le ur part par t une une récompense, récompense, de ne pas convoiter les l es richesses r ichesses ni les l es biens, bi ens, et de ne pas essayer de gagner leur cœur. Il faut plutôt répandre la connaissance pour l’amour d’Allâh et ne rien demander aux gens en dehors de la piété. Ibn Mâjah rapporte rappor te qu’Ibn qu’Ibn Mas`ûd a dit : Si les savants avaient protégé la connaissance et l’avait transmise aux gens qui convenaient, ils auraient été les maîtres leur temps. Au lieu de cela, ils l’ont répandue chez les gens de ce monde, de façon à obtenir une partie de leurs biens. Ces gens du monde les ont alors alo rs mépri méprisés sés.. J’ai entendu notre Prophète dire dir e : « Celui qui concentre concentre ses préoccupations en une seule, à savoir pour l’au-delà, Allâh lui suffit pour ses affaires en ce monde. Celui qui, au contraire, se disperse dans toutes sortes de préoccupations préoccupations pour ce monde, monde, Allâh Allâh ne ne Se soucie pas de savoir savoi r où il va finir. finir. »
Il est donc méprisable de convoiter ce monde, et c’est une attitude d’autant plus méprisable chez un savant. Quand elle apparaît chez un savant avancé en âge, c’est encore plus abject. On raconte qu’un savant de la deuxième génération, parmi les disciples des Compagnons ( tâbi`în), un jour, se préparait à se rendre chez le roi. Il s’habilla, prit un miroir, et se regarda dedans. Il vit sa barbe grisonnant grisonnante, e, et dit : « Je me soucie de ma rencontre rencontre avec le roi, alors que ma barbe devient grise ! » Sur ce, il enleva son vêtement vêtement,, et se rassit. rassi t. Abû Hâzim Hâzim a dit : Nous Nous avons conn connuu une époque brève au cours de laquelle pas un seul savant n’a cherché à fréquenter les gouvernants. Quand un homme était érudit, il se satisfaisait de la connaissance, et n’avait besoin de rien d’autre. C’était une situation bénéfique pour les deux parties. Quand les gouvernants ont vu que les savants cachaient leurs fautes, passaient passai ent du temps temps avec eux eux,, implorai imploraient ent pour obtenir obtenir leurs biens, alors ils les ont méprisés, et ont cessé d’écouter leurs conseils et de rechercher leur connaissance. Cela a condu conduit it à la l a ruine des deux parties. Un bédouin vint un jour à Basra. Là, il demanda : « Qui est le chef de cette ville ? » On lui dit : « Hasan. – Avec quoi gouverne-t-il ? demanda-t-il. – Les gens ont besoin de sa connaissance, et il n’a rien à faire de leur biens. » Hasan avait coutume de dire : Toute chose peut être corrompue, et ce qui corrompt la connaissance, c’est l’avidité. Il a dit également : Celui dont la connaissance augmente en même temps que son désir pour ce monde, ne réussira qu’à augmenter la distance entre lui et Allâh, et Allâh augmentera son aversion aversi on pou pourr lui. l ui. Un jour, Hasan vit plusieurs récitateurs du Coran aux portes d’un palais. Il déclara : Vous avez ridé vos fronts, écrasé vos mules, et vous êtes venus ici apporter la connaissance jusqu’à leurs portes. Mais ils n’ont rien à faire de vous. Si vous étiez restés dans vos maisons à attendre qu’ils vous envoient chercher, cela aurait mieux valu pour vous. Partez ! Puisse Allâh vous éloigner d’eux ! Dans une autre version, il aurait dit : Partez ! Puisse Allâh vous faire diverger ! Vous avez épuisé vos mules, doublé le bas de vos vêtements, et mis vos cheveux en désordre. Puisque vous avez convoité ce qu’ils possèdent, ils n’ont plus rien à faire de vous. Vous avez déshonoré les récitateurs du Coran, puisse Allâh vous déshonorer ! Je jure par Allâh que si vous aviez ignoré leurs biens, ils auraient recherché votre connaissance. Au lieu de cela, vous avez convoité leurs biens, et ils vous ont rejetés, vous et votre connaissance. Puisse Allâh éloigner celui qui s’éloigne de lui-même ! Enfin, le savant qui ne défend pas son honneur ne tirera aucun profit de sa connaissance, ni lui ni les autres. autres. Al-Shâf Al- Shâfi`î i`î a dit di t : Celui qui récite le Coran, sa valeur sera augmentée. Quiconque enregistre un hadîth, sa preuve est renforcée. Quiconque apprend la jurisprudence, son statut est ennobli. Quiconque apprend la langue arabe, sa disposition s’adoucit. Quiconque apprend les mathématiques, son opinion sera favorisée. Et quiconque négligera de défendre son honneur ne tirera aucun bénéfice de sa connaissance. Toute louange l ouange est à Allâh, Allâh, Seigneur Sei gneur des mondes !
Table des matières AJAB AL-HANBÂLÎ IBN R AJAB LE HADÎTH DIT DIT DE ABÛ DARDÂ’ CHAPITRE 1 Quiconque parcourt un chemin à la recherche de la connaissance sacrée, Allâh le place sur un chemin conduisant au Paradis CHAPITRE 2 En vérité, les anges abaissent leurs ailes aile s sur celu cel ui qui cherche la connaiss connaissance ance sacrée, satisfaits s atisfaits qu’ils sont de ce qu’il est en train train de faire CHAPITRE 3 La supériorité supérior ité du savant par rapport rappor t au dévot est comm comme la l a supériorité supérior ité de la l a pleine pl eine lune lune par rapport aux autres autres corps célestes CHAPITRE 4 Les savant sa vantss son so nt les héritiers des de s proph pro phètes ètes CHAPITRE 5 Les prophèt pr ophètes es ne laissent lai ssent pas d’argen d’ar gentt en héritage, héritage, mais mais ils lais laissent sent plutôt plutôt la science. scie nce. Celui Celui qui la la saisit en a pris une part généreuse
Ouvrages de la Collection — Héritage Héritage Spiritu Spiri tuel el — 1. Enseignements soufis , Abd al-Qader al-Jîlânî, 1996-2001. 2. Textes sur le jeûne – extraits des Futûhât –, Ibn ‘Arabî, – Traduction et annotations de Charles-André Gilis, 1996. 3. Poèmes métaphysiques métaphysiques , Emir Abdel Qader l’Algérien, – Traduction et annotations de CharlesAndré Gilis, 1996. 4. Le Livre des Chatons Chatons des Sagesses , Ibn ‘Arabî, 2 tomes, – Traduction intégrale, annotations et comm commentaire entaire de Charles-André Gilis, Gili s, 1997-1998. 1997 -1998. 5. L’Imam L’Imam Khomeyni, Khomeyni, un gnosti gnostique que méconnu du XX ème siècle, Christian Bonaud, 1997. 6. L’Esprit L’Esprit universel uni versel de l’Islam, l’I slam, aperçus sur la Doctrine coranique cor anique de la Science sacrée sacré e , Charles-André Gilis, 1998. 7. Océans de Miséricorde, Sheikh Shei kh Nazim Nazim An-naqshabandi, An-naqshabandi, – Traduction et e t annotations annotations de AbdelW Abdel Wadoud Bour, Bour, 1998. 1 998. 8. Vie et enseignements du Cheikh Ahmadou Bamba , Didier Hamoneau, 1998. 9. Le Soufisme, la réalité Nade r Shah S hah Ang Angha, ha, 1999. 1999 . réali té de la religion , Hazrat Nader 10. Guide du disciple Tidjaani aspirant à la perfection , Ibrahima Ibrahima Sall, Sal l, 1999. 11. La prophétie, Ibrahima Sall, Sal l, 1999. prophétie, la sainteté sai nteté et leurs fruits f ruits , Ibrahima 12. Secrets of the t he Fast – accord acc ording ing to the t he Shaykh al-Akbar Ibn ‘Arabî , – Translated and Introduced by Ch Charles-André arle s-André Gili Gilis, s, 2000. 13. Le Secret des Secrets, Abd al-Qadir al-Jîlânî, – Traduction et annotations de Abdel Wadoud Bour, 2000. 14. Traités sur les Noms divins , Fakhr ad-Dîn ar-Râzî, – Introduction, traduction et annotations par Maurice Gloton, 2000. 15. La Prière sur le défunt [salât al-janâza] Charles- André dré al-j anâza] dans l’enseignement l ’enseignement d’Ibn d’I bn ‘Arabî ‘Arabî , Charles-An Gilis, 2001. 16. Le livre de l’aide, du soutien souti en et de l’encouragement l’e ncouragement pour les croyants qui désirent suivre la voie vers l’au-delà, Imam al-Haddâd, – Traduction et annotations par ‘Abd al-Wadûd Bour, 2001. 17. Ibn ‘Arabî, ‘Arabî, l’Initiat l’I nitiation ion à la futuwwah , Leïla Khalifa, 2001. 18. Le Livre du Mîm, du Wâw Wâw et du Nûn Nûn , Ibn ‘Arabî, – Texte arabe inédit, traduit et présenté par Charles-André Gilis, 2002. 19. Un commentaire ésotérique de la formule inaugurale du Coran : Les mystères crypto graphiques de Bismi-Llâhi-r-rahmâni-r-r Bismi-Llâhi- r-rahmâni-r-rahîm ahîm, Abd el-Karîm al-Jîlî, précédé d’une introduction générale à la Non-dualité dans l’ésotérisme islamique, traduit et annoté par Jâbir Clément-François, 2002. 20. Le secret des noms de Dieu, Dieu, Ibn ‘Arabî, – Introduction, Introduction, édition éditi on critique criti que et notes de Pablo Beneito , – Traduit par Pablo Beneito et Nassim Motebassem, 2002. 21. L’épît L’épître re des sept degrés suivi du poème poème sur la généalogie des Imâm-s suivi de la qasîda qasî da sulaymâniyya, Abû Firâs al-Maynaqî, textes recueillis et présentés par Aref Tamer, – Traduits, corrigés et commentés en français par Yves Marquet, 2002. 22. La clé de la réalisation réali sation spirituel spir ituelle le et l’il l ’illumination lumination des âmes , Ibn ‘Ata’ Allâh al-Iskandarî, – Traduction et commentaire Riordan Macnamara, 2002. 23. Exposé de la différence diffé rence entre entre la poitrine, poitr ine, le cœur, cœur, le tréfonds tr éfonds et la l a pulpe (Bayân (Bayân al-farq bayna as-sadr wa al-qalb wa al-fû’âd wa al-lubb) , Al-Hakîm at-Tirmîdî, traduction, introduction et
annotation par Isitian Ibrahim (2002) 24. L’A al-J îlânî, – Traduction Traduction et notes notes de Nabîl L’Accès ccès au Mystère Myst ère (Futûh (Futûh al-ghayb) , Abd al-Qader al-Jîlânî, Badrâwî, 2002. 25. 89 Appels Appels aux croyants (Nidâ’ al-mu’minîn fî f î al-Qur’ân al- Qur’ân al-mubîn) al -mubîn) , Chaykh Ahmad Fathu’llâh Jâmî, Jâmî, – Traduction réalisée par ‘Abd ‘ Abd al-Wadûd, al-Wadûd, 2002. 26. Le livre du Savoir et de la Sagesse , Imam al-Haddâd, – Traduction et annotations par Umar Van Den Broeck Broeck et Mostafâ Mostafâ al-Badawî al -Badawî,, 2002. 27. Les vies de l’Homm l ’Hommee, Imâm al-Haddâd, – Traduction de l’Anglais par ‘Abd al-Wadûd Bour, révisé d’après l’original en arabe et annoté par Mostafâ al-Badawî, 2002. 28. Le Sceau des Saints [Khatm [Khatm al-awliyâ’] , al-Hakîm at-Tirmîdhî, – Traduction, introduction et annotation par Slimane Rezki, 2004. 29. L’A L’Arbre rbre aux secrets secrets ou de la significat si gnification ion de la prière sur le Prophète [dawhat [dawhat al-asrâr fî ma‘nâ as-salât ‘alâ an-nabî al-mukhâr] , Chaykh Ibn Mustafâ al-‘Alawî, – Traduction et annotation ann otation par Nabîl Badrâwî, Badrâwî , 2003. 30. Lettres d’un maître sûfî , Le Chayk Chaykh, h, al-‘Arabî ad-Darqâwî, ad-Darqâw î, Traduites Traduites de l’arabe l’ar abe par pa r Titus Titus Burckhardt, 1425. / 2004. 31. Le Chaykh Muhamma Muhammadd al-Hâchimî et son commentaire de l’échiquier des gnostiques gnost iques [Charh [Charh chatranj chatranj al-‘ârifîn] al-‘ ârifîn] , un diagramme des étapes et des dangers de l’itinéraire initiatique attribué au Chaykh al-Akbar, Muhyî ad-Dîn Ibn ‘Arabî, Jean-Louis Michon, 1425 / 2004. 32. Hikam : paroles paroles de sagesse suivies s uivies d’un choix d’épîtres d’épît res et des entretiens confidentie conf identiels ls , Ibn ‘Atâ’ Allâh al-Iskandarî, al-Iskandarî, – Traduites Traduites de l’arabe l’ar abe par El Hâj ‘Abd-ar-Rahmâne ‘Abd-ar-Rahmâne Buret Buret avec la collaboration et une introduction par Titus Burckhardt, 1425 / 2004. 33. Kifâyat ar-râghibîn ar-r âghibîn , Le Grand Savant El Hadji Malick Sy, Texte arabe établi, traduit et annoté avec index et glossaire par al-Hâjj Ravane Mbaye, 2003. 34. Ifhâm al-munkir al-jânî al-j ânî , Le Grand Savant El Hadji Malick Sy, Texte arabe établi, traduit et annoté ann oté avec in i ndex et glossa glossaire ire par al-Hâjj al -Hâjj Ravane Ravane Mbaye, Mbaye, 1423 / 2003 35. La Prière du jour du Vendredi trad uit intégral intégralem ement ent et Vendredi : extrait du chapitre 69 des des Futûhât , traduit présenté par Charle Charles-An s-André dré Gilis Gili s ; nouvelle nouvelle édition revue et aug augm mentée entée d’une d’une Postface Postface : Pour une une présentation présentation traditionn traditionnelle elle d’Ibn d ’Ibn ‘Arabî, 2003. 36. Le livre du rappel mutuel, (Le (Le livre liv re du rappel mutuel entre frères qui s’aiment, s’ai ment, et entre gens de bien et de religion) , Imâm al-Haddâd – Traduction de l’Anglais par ‘Abd al-Wadûd Bour, révisé d’après l’original en arabe et annoté par Mostafâ al-Badawî, 2004. 37. Le livre des convenances du disciple, discipl e, (le livre des convenances pour le cheminement du disciple spirituel) , Imâm al-Haddâd – Traduit par Umar Van Den Broeck, introduction, annotations et annexe par Mostafâ al-Badawî, 2004. 38. Étincelles Étincell es de Sagesses, dans les œuvres œuvres de Fariduddin ‘ATT ‘ATTA AR, Présentation, adaptation et choix de contes Hassan Alavi et Denise Duhamel, 2004. 39. Aperçus Charless Aperçus sur la l a Doctrine akbarienne des jinns ji nns, suivi de L’homme L’homme fut serpent autrefois , Charle André Gilis, 2005. 40. Jésus, le fils f ils de Marie Mar ie dans le Coran et selon sel on l’enseignement l’ensei gnement d’Ibn ‘Arabî ‘Arabî , Maurice Gloton, 2006. 41. La Voie Voie du Taçawwu Taçawwuff (Minhâj at-tasawwuf), at-t asawwuf), [Epître [Epître sur la Voie Voie Soufie] , Chaykh Ibn Mustafâ al-‘Alawî, traduit intégralement, annoté et présenté par D. Tournepiche, 2006. 42. La clef du Paradis , Habîb Ahmad Mashhur al-Haddâd – Traduction de l’Anglais et de l’arabe par ‘Abd al-W al- Wadûd Bour, Bour, introdu introduction, ction, ann annotat otations ions et ann annexes par Mostafâ Mostafâ al-Badawî, al-Badawî , 2006.
43. Qâf, et les mystères du Coran Glorieux , Charles-André Gilis, 2006. 44. Le livre « Tâwasîn Introduction, traduction trad uction annotée annotée et e t édition édi tion critique cri tique du texte Tâwasîn » de Hallâj , Introduction, arabe, avec le Commentaire de Rûzbehân, suivi du Jardin de la connaissance, Stéphane Ruspoli. Préfacé par Ch Christian ristian Jambet, Jambet, 2007. 45. Le livre de la Sagesse du Trône Trône, Molla Sadra, traduit de l’arabe par Yousef Ahmed et Moulinet Philippe, 2007. 46. Le secret de la prière ou la prière des gnostiques , Imam Khomeyni, traduction Mustapha Muhamm Muhammad, ad, 200 2008. 8. 47. De la Mort à la Résurrection (Chapitre (Chapitre 61 à 65 des des Ouvertures Spirituelles Spirit uelles Mekkoise M ekkoises) s) , Ibn ‘Arabî, Introduction, traduction et annotation par Maurice Gloton, 2008. 48. La science de la gnose , Mortadâ Mutahharî, traduit par ‘Abd al-Wadûd Bour, 2011. 49. Les secrets de l’invisibl l’i nvisible, e, Essai sur le l e Grand Comm Commentaire entaire de Fakhr al-Dîn al-Râzî (149/1209) , Michel Lagarde, 2009. 50. Guide de la vois Soufie , Nader Angha, 2010. 51. Les clefs Moulinet, 2010. clef s d’Ibn Arabî Arabî , Philippe Moulinet, 52. Les Qualités des croyants (Sifât al-mu’minîn) al- mu’minîn) , Chaykh Ahmad Fathu’llâh Jâmî, – Traduction réalisée réali sée par Hédi Djebnoun, Djebnoun, 2011. 2011. 53. Intégrité Intégri té de l’Islam, l’ Islam, recommandations recommandations pour une pratique religieuse parfaite parf aite , traduit de l’anglais l’anglais par ‘Abd ‘ Abd al-Wadûd al-Wadûd Bour, Bour, révisé révi sé d’après d’ après l’origin l’or iginal al arabe ar abe et annoté annoté par Mostafâ Mostafâ alBadawî, 2011. 54. Le livre des Haltes (Kitâb al-Mawâqif), Émîr Émîr ‘Abd Al-Qâdir Al-Jazâ’irî, Al-Jazâ’irî , Traduction, Traduction, introduction et annotation annotation par Max Giraud, 2011 20 11 55. Quinze missives, ‘Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî, Traduit par ‘Abd al-Wadûd Bour, 2011 56. Les héritiers hériti ers des Prophètes, Ibn Rajab al-Hanbalî, Traduit par ‘Abd al-Wadûd Bour, 2011
Ouvrage réalisé par l’Atelier Graphique Graphique Albouraq 2011 Impressi Impression on achevée achevée en e n nnovem ovembre bre 201 20 11 sur les l es presses pr esses de Dar Albouraq Albouraq Beyrouth – Liban
Le hadîth dit de Abû Dardâ’ 1 - Imâm Ahmad ibn Hanbal, al-Musnad (Beyrouth, al-Maktab al-Islâmî, 1985), 5 : 196 ; Abû Dawûd Da wûd al-Sajastânî, al-Sunan (Le Caire, Dâr al-Fikr, 1979), hadîth n° 3641 ; Abû `Îsâ al-Tirmidhî, al- Jâmi` al- Jâmi` (La Caire, Dâr al-Tûrath al-`Arabî, 1938), hadîth n° 2682 ; Ibn Majâh, al-Sunan, ed. Fu’âd `A bd al-Bâqî (Bey ( Beyrout routh, h, Dâr al-Kutub al-Kutub al-`Ilmiyy al-`Ilmiyya, a, 1978), hadîth n° 223. Chapitre 1 2 - Coran - Coran 18 : 60. 3 - Coran - Coran 18 : 66. 4 - Imâm al-Bukhârî, al-Jâmi` al-Sahîh (Beyrouth, Dâr Ihyâ’ al-Turâth al-`Arabî, 1990), hadîth n° 5002. 50 02. 5 - Al-Dhahabî, - Al-Dhahabî, Siyar A`lam al-Nubalâ’ (Beyrouth (Beyrouth,, Mu’assa Mu’assasa sa al-Risâl al -Risâla, a, 1983), 2 : 432. : 432. Bark al-Ghimâd est l’endroit le plus retiré du Yémen. 6 - Abû Nu`aym explique que Masrûq vint de Kûfa jusqu’à Basra pour interroger un homme sur le sens d’un verset du Coran. Il ne trouva pas, pourtant, en lui la connaissance concernant le verset, mais alors qu’il était là, on lui signala un homme savant en Syrie. Masrûq retourna donc à Kûfa et, de là, se rendit en Syrie à la rechcerche de la connaissance sur ce verset. Abû Nu`aym, Hilayatu’ l-Awliyâ’ l-Awliyâ’ (Beyrouth (Beyrouth,, Dâr al-Kitâb al -Kitâb al-`Arabî, 1985), 1985) , 2 : 95. 7 - Al-Khatîb, al-Faqîh wa l-Mutafaqqih (Beyrouth, Dâr al-Kutub al-`Ilmiyya, 1980), 2 : 177. 8 - Bukhârî, hadîth n° 4590. 9 - Cet événement est mentionné par al-Khatîb al-Baghdâdî dans al-Rihla, hadîth n° 52, et dans le T afsîr afsîr Ibn Kathîr (son commentaire du verset 2 : 196). Cet événement est le plus communément rapporté par Sa`d ibn Ishâq, selon Abân transmettant les propos de Hasan al-Basrî : « Je me rendis de Basra à Kûfâ pour rendre visite à Ka`b ibn `Ujra. Je lui demandai : “Quelle fut ton expiation quand tu fus affligé d’une maladie à la tête ?” Il répondit : “Le sacrifice d’une brebis.” » 10 - Coran 6 : 54. 11 - Tirmidhî, hadîth n° 2650, 2651 et Ibn Mâjah, hadîth n° 247, 249. 12 12 - Imâm Ahmad, Kitâb al-Zuhd (Beyrouth, (Beyrouth, Dâr al-Kutub al-`Ilmiyya, 1983), 2 : 16, et Abû Nu`aym, al -Hilya -Hilya, 1 : 239. 13 - Imâm Ahmad, Kitâb al-Zuhd , 2 : 242. 14 14 - Voir la note 1. 15 15 - Imâm Muslim, al-Jâmi` al-Sahîh, ed. Fu`âd `Abd al-Bâqî (Le Caire, Matha`a `Îsâ al-Bâbî alHalabî, 1954), hadîth n° 2699. 16 - Coran 54 : 17. 17 17 - Coran 19 : 76. 18 18 - Coran 47 : 17. 19 19 - Coran 5 : 15-16. 20 20 - Quantité minimum de biens à partir de laquelle on est tenu de payer la zakât . Chapitre 2 21 21 - Coran 26 : 215. 22 22 - Coran 40 : 7. 23 23 - Coran 42 : 5. 24 24 - Coran 33 : 41-43. 25 25 - Coran 19 : 96. 26 26 - Coran 44 : 29. 27 27 - Coran 2 : 159.
28 - Coran 3 : 21. 28 29 29 - Coran 5 : 32.
Chapitre 3 30 - Coran 16 : 16. 30 31 31 - Coran 6 : 97. 32 32 - Coran 39 : 9. 33 33 - Coran 58 : 11. 34 34 - Coran 2 : 33. 35 35 - Coran 3 : 164. 36 36 - Coran 96 : 1-5. 37 37 - Coran 4 : 113. 38 38 - Coran 20 : 114. 39 39 - Coran 2 : 152-153. 40 40 - Coran 65 : 12. 41 41 - Coran 35 : 28. 42 42 - Qût al-qulûb.
Chapitre 4 43 - Coran 30 : 55-56. 43 44 44 - Coran 16 : 27. 45 45 - Coran 3 : 18. 46 46 - Litt. : « remplaçants ». Catégorie de saints, dont il est dit que lorsque l’un d’entre eux meurt, il est « remplacé » par un autre. [N.d.E.] Chapitre 5 47 47 - La La deuxièm deuxièmee chose chose de poids laissée lai ssée par le Proph Prop hète est, selon certaines certaines versions versi ons de ce hadîth, sa tradition et son exemple ( sunna). Dans d’autres versions, il s’agit des gens de sa famille ou ses descendants (ahl al-bayt ). ). [N.d.E.] 48 48 - Coran 27 : 16. 49 49 - Coran 19 : 5-6. 50 50 - Coran 15 : 98-99. 51 51 - Allusion au verset coranique : Allâh donne la sagesse à qui Il veut. Celui à qui la sagesse est donnée a reçu le bien en abondance . (2 : 269) 52 52 - Coran 28 : 79-80.